Les devoirs du chrétien envers ses semblables

Le chrétien ne peut pas vivre isolé. Bon gré, mal gré, nous rencontrons tous les jours, et nous influençons continuellement, beaucoup d’autres personnes.

Au commencement de l’Eglise, beaucoup d’hommes et beaucoup de femmes aussi, pensaient qu’ils pourraient mieux servir Dieu, s’ils vivaient à part, chacun seul, dans la solitude du désert. Ils avaient peur que les affaires du monde, et les rapports inévitables avec leurs semblables, nuisissent à leur âme. C’est pourquoi ils abandonnaient leurs familles et leurs biens, en allant habiter des cavernes des rochers, passant leurs jours en prière et en méditation, traitant sévèrement leur corps afin de vaincre les convoitises de la chair. Entre eux, il y avait beaucoup d’hommes saints et de femmes saintes, qui disaient et qui faisaient de belles choses. Mais ils avaient une conception erronée de la vie chrétienne, et c’est à cause de cela qu’ils n’avaient aucune expérience de certaines joies les plus belles
du chrétien. Par exemple, ils n’avaient ni la joie de l’amitié chrétienne ni l’allégresse de servir Christ en aidant les hommes. Ils étaient égoïstes, sans le savoir. Ils étaient tellement occupés
du salut de leurs propres âmes qu’ils oubliaient leur devoir d’aider leurs semblables. Prenons garde, nous-mêmes, de ne pas tomber dans une pareille erreur. Dieu nous a placés ici parmi
les hommes, et il veut que nous le servions et aimions parmi les hommes. Nous ne pouvons pas faire notre devoir envers les hommes en nous enfuyant par crainte de la tentation. Nous
devons vivre parmi nos semblables, comme a fait Christ lui-même, en accomplissant parmi eux notre devoir chrétien. La réponse donnée par Christ au légiste est adressée à nous aussi,
« Tu aimeras ton prochain comme toi-même » (Matth. 22 : 39).

Saint Paul a la même idée quand il nous rappelle que nous pourrons faire complètement notre devoir envers les hommes, si nous les aimons. Ici, encore une fois, nous voyons que
l’amour est le secret et la source de toute bonne vie. Il dit : « Vous, les élus de Dieu, les saints, les bien-aimés, que vos cœurs soient revêtus de pitié, de bonté, d’humilité, de douceur, de patience. Supportez-vous les uns les autres ; pardonnez-vous
mutuellement, quand l’un de vous a à se plaindre de son prochain ; faites comme le Seigneur, qui vous a pardonnés. Par-dessus tout, montrez de l’amour ; c’est lui qui réunit toutes les perfections. » (Col. 3 : 12-14). Et c’est l’amour qui réunit les hommes dans la perfection chrétienne.

Considérons maintenant quelques devoirs du chrétien envers ses semblables, dont parle le Nouveau Testament. Il est impossible de parler de tous, dans ce petit livre.

Saint Pierre nous dit : « Honorez tout le monde. » (1 Pi. 2:17). Il vient de parler de notre devoir de nous soumettre aux autorités du pays dans lequel nous vivons, et il résume dans ce verset, en peu de mots, comment nous devons nous comporter ; mais ces mots ont une signification plus vaste. Beaucoup d’autres textes nous disent que nous devons être  respectueux envers tout  le monde, et que nous devons nous conduire avec justice à l’égard de tous. Or, il n’est point du tout facile de faire cela. Il y a beaucoup de personnes, spécialement ceux qui s’opposent à nous ou qui nous font tort, auxquelles il est très difficile de penser comme nous le devons. Il y en a d’autres qu’il est difficile de respecter à cause de leurs mauvaises actions. Mais si nous nous rappelons comment Christ traitait toujours même ses ennemis avec bienveillance, justice et courtoisie, nous verrons que, par son aide, nous pouvons faire de même. Nous n’avons aucun droit de mépriser personne, parce que, quoiqu’ils soient beaucoup égarés, ils sont tous fils de Dieu. Ils peuvent ressembler à l’enfant prodigue, vêtus de haillons et vivant dans la honte, mais ils sont encore fils du Père, et Dieu les aime et cherche à les sauver. Il est de notre devoir de les traiter, comme le fait Dieu, avec amour et bonté et justice. Si nous traitons les hommes avec dédain et mépris, nous ne
pouvons pas ressembler à Christ, parce qu’il n’y a point d’amour dans le dédain et le mépris. Le dédain devient, en peu de temps, l’aversion, et l’aversion devient la haine, et, comme
nous le rappelle Saint Jean, ceux qui haïssent leurs semblables sont dans les ténèbres (1 Jean 2 : 11), et ne connaissent point la lumière de la vie. C’est seulement quand nous aimons les
hommes, à cause de Christ, que nous pouvons les respecter et les traiter avec considération et bonté.

Dans sa lettre aux Ephésiens, Saint Paul leur dit qu’ils doivent agir selon la vérité ; il dit cela dans un chapitre qui est suggéré par l’idée de l’amour fraternel. Il veut dire que nous devons toujours être vrais et sincères, pensant toujours à nos semblables avec amour et bienveillance. Ce n’est pas seulement que nous devons dire toujours la vérité –  naturellement, nous devons faire cela – c’est plutôt que nous devons nous efforcer d’être vrais et sincères et loyaux et francs dans toutes les relations île la vie. Saint Paul rappelle aux Corinthiens comment, quand il travaillait parmi eux, il avait toujours agi avec une sincérité parfaite (2 Co. 1 : 12; 2 : 17), ce qui nous rappelle les paroles que Josué dit aux Israélites à Sichem : « Maintenant, craignez l’Eternel, et servez-le avec intégrité et fidélité. » (Jos. 24 : 14). Dans le cas du vrai chrétien, non seulement chaque parole, mais chaque action et chaque pensée est sincère, d’accord avec la vérité. Tout comme le vrai chrétien ne dit jamais ce qu’il ne pense pas, de même sa vie tout entière manifeste la pureté de ses motifs et fait connaître qu’il aime la vérité et faire ce qui est vrai et sincère. L’amour véritable est toujours sincère. Il est impossible d’aimer Dieu et d’être en même temps faux ou déloyal.

Notre Seigneur nous dit : « Ne jugez point, afin que vous ne soyez point jugés. » (Matth. 7 : 1). Il nous dit aussi : « Ne jugez pas sur l’apparence, jugez, au contraire, suivant la justice. » (Jean 7 : 24). Or, s’il existe une erreur dans laquelle les chrétiens tombent plus souvent que dans une autre, c’est exactement cette erreur de juger leurs semblables. Il est vrai que nous ne pouvons vivre parmi les hommes sans former une opinion sur leurs actions. Par exemple, nous ne pouvons voir commettre une grande injustice sans la condamner. C’est de notre devoir ; mais nous n’avons aucun droit de nous faire les juges de nos semblables ; et beaucoup plus, nous n’avons aucun droit de les juger, comme nous le faisons si souvent, sans avoir entendu le pour et le contre, ignorant peut-être des faits importants. En vérité, nous ne sommes point dans la position de juger. Le plus saint parmi nous n’est qu’un pécheur à qui ont été pardonnés ses péchés. Le plus saint parmi nous se trompe très
souvent et commet beaucoup de péchés. Nous ne devons nullement faire peu de cas du péché, mais nous devons penser à ceux qui, comme nous-mêmes, sont pécheurs, avec justice et bienveillance. Nous n’aiderons jamais personne en la condamnant, ou en pensant combien il est mauvais. Mais nous pouvons l’aider, et nous pouvons ressembler à Christ, en l’aimant, malgré sa méchanceté, et en faisant de notre mieux pour l’aider à ne plus pécher.

Nous devons avoir de la sympathie pour tous. Quand Saint Paul parle du fardeau qu’il devait supporter chaque jour, c’est-à-dire le souci de toutes les églises, il dit : « Qui vient à faiblir que je n’en souffre ! Qui vient à tomber sans que j’en aie la fièvre! » (2 Co. 11 : 29). C’est ainsi que Saint Pierre nous dit que nous devons être compatissants (1 Pi. 3 : 8) ; et Saint Paul dit aussi ; « Soyez bons les uns pour les autres, pleins de tendresse. » (Eph. 4 : 32). Le vrai chrétien ne peut jamais voir la tristesse et la douleur des autres personnes sans être ému. Celui dont le cœur est dur, qui ne s’inquiète point des troubles d’autrui, ne possède point l’Esprit de Christ. Il n’est pas son disciple. Sur ce point, comme toujours, notre Seigneur est lui-même notre exemple. Son cœur tendre connaissait et sentait les douleurs de ceux qu’il avait fait ses frères. Il avait pitié des foules affamées, et il leur donna à manger ; il avait pitié de la mère qui avait le cœur brisé, et il ressuscita son fils ; il avait pitié des hommes tous les jours de sa vie terrestre, et il les aida toujours. Or, il arrive souvent que le seul moyen par lequel nous pouvons aider nos semblables est de leur montrer notre sympathie et de les traiter avec amour. Mais nous pouvons toujours faire cela ; et la sympathie et l’amour aident toujours ceux qui souffrent. Beaucoup de cœurs troublés peuvent être bénis, et beaucoup de tristesses peuvent être allégées, si nous sommes compatissants envers les hommes et si nous nous donnons la peine de leur faire savoir que nous sympathisons avec eux. Il est toujours plus difficile de supporter la tristesse et la souffrance quand nous sommes délaissés. Savoir seulement que les autres ont connaissance de leur douleur, qu’ils pensent à eux avec amour, et qu’ils voudraient bien les aider, c’est un grand soulagement de la douleur des hommes. Christ connaissait nos douleurs comme personne d’autre, et il montrait toujours sa sympathie aimante avec les hommes. Ne ferons-nous pas de même ?

Dans sa lettre aux Ephésiens, Saint Paul les sollicite d’intercéder pour les autres. « Prenez aussi le casque du salut, et l’épée de l’Esprit, qui est la parole de Dieu. Faites en tout temps par l’Esprit toutes sortes de prières et de supplications. Veillez à cela avec une entière persévérance, et priez pour tous les saints. Priez pour moi… » (Eph. 6 : 17-18). Et nous lisons dans la première épitre à Timothée (1 Tim. 2:1) ces paroles : « J’exhorte donc, avant toutes choses, à faire des prières, des supplications, des requêtes, des actions de grâces, pour tous les hommes… » C’est un devoir chrétien que beaucoup d’entre nous oublient. Dans notre communion avec Dieu dans la prière, nous pensons tellement à nos propres troubles et
besoins et peines, que nous oublions les peines d’autrui. Nous oublions que nous appartenons toujours à une grande fraternité de chrétiens, et que nous sommes liés avec eux par un lien d’amour. Nous oublions que leur paix et leur bonheur doivent être aussi importants pour nous que les nôtres. Nous oublions aussi que nous ne pouvons vivre une vie vraiment chrétienne qu’en association avec eux. Mais ce n’est pas tout. Tous les hommes, – non seulement nos amis, non seulement ceux qui, comme nous, sont membres de l’Eglise, non seulement les serviteurs de Dieu dans l’Eglise – mais tous les hommes, ont le droit d’être rappelés par nous dans nos prières. Nous ne comprenons pas tous que les autres peuvent être bénis, et que l’œuvre de Dieu peut être avancée, par nos prières. Mais il en est ainsi. En vérité, dans le cas de plusieurs chrétiens, infirmes et âgés, cette œuvre d’intercession est la seule œuvre qu’ils puissent faire pour Dieu. Mais elle est une véritable œuvre faite pour Dieu, et elle amène une bénédiction, non seulement sur ceux pour lesquels nous prions, mais aussi sur nous-mêmes.

De plus, le devoir de bienfaisance est souvent mentionné dans la Bible. Lisez les passages : « Maintenant que nous en avons l’occasion, faisons du bien à tout le monde, et surtout à nos frères dans la foi. » (Gal. 6 : 10).  « Il (Jean) leur répondit par ces paroles : « Que celui qui possède deux tuniques en donne une à celui qui n’en a pas, et que celui qui a des aliments pour se nourrir fasse de même. » (Luc 3 : 11). Et Saint Jacques dit : « Je suppose qu’un frère ou une sœur se trouve dans le dénuement et qu’il leur manque le pain quotidien, et voici l’un de vous qui leur dit : « Allez en paix, chauffez-vous, rassasiez-vous », et cela sans leur donner ce qu’il leur faut pour vivre, à quoi cela sert-il ? » (Jac. 2 : 15-16). Et Saint Jean demande : « Si quelqu’un possède les biens de ce monde et que, voyant son frère dans le besoin, il lui ferme son cœur, comment l’amour de Dieu peut-il demeurer en lui ? » (1 Jean
3 : 17). On peut bien demander ; Comment ? L’amour veut toujours aider. L’amour se montre toujours par l’action. Le vrai amour trouve toujours un moyen d’aider ceux qui sont dans le besoin.

Le chrétien doit apprendre à être patient et à pardonner. Notre Seigneur enseigne clairement ce devoir. Dans la prière qu’il enseigna à ses disciples, il nous fait savoir que nous ne pouvons espérer être pardonnés de nos péchés par Dieu que si nous voulons nous-mêmes pardonner à ceux qui nous ont offensés. Et, dans une autre place, parlant de la prière, il dit : « Quand vous vous mettez à prier, pardonnez à toute personne contre laquelle vous pourriez avoir quelque chose, afin que  votre l’ère, qui est dans les cieux, vous pardonne aussi vos offenses. » (Marc 11 : 25). Et Saint Paul dit aux Ephésiens : « Soyez bons les uns pour les autres, pleins de tendresse, pardonnez-vous mutuellement, comme Dieu vous a pardonnés en Christ. » (Eph. 4 : 32). Ici, encore une fois, nous apprenons la grande leçon de sincérité, parce que celui qui est dur et implacable envers les autres n’a aucun droit de demander d’être pardonné. Il n’est pas en état d’être pardonné. Si ses offenses lui
étaient pardonnées, il deviendrait encore plus dur et plus implacable. Nous ne devons pas penser que nous sommes insultés. Nous ne devons pas nous mettre en colère facilement, même avec ceux qui nous maltraitent Et nous devons être toujours prêts à pardonner même nos ennemis. Pensez à notre Seigneur qui, « outragé, il n’a pas rendu l’outrage ; maltraité, il n’a pas fait de menaces » (1 Pi. 2 : 23). Pensez à sa douceur, à sa patience, à sa longanimité pendant toutes ses souffrances. Souvenez-vous de ce que, même sur la Croix, dans sa peine, – peine qui lui était infligée par la dureté des cœurs des hommes et par la haine de ses ennemis – il pria Dieu, disant : « Père, pardonne-leur, car ils ne savent ce qu’ils font. » (Luc 23 : 34). Les hommes nous provoquent souvent, ils nous font tort souvent ; nous sommes souvent tentés de nous mettre en colère et de chercher la vengeance ; mais si nous aimons réellement Dieu, nous leur pardonnerons leurs offenses, en pensant à eux avec amour, malgré tout le mal qu’ils auront fait contre nous.

En toute chose, le chrétien doit donner l’exemple de la foi, et de l’espérance et de l’amour.
Les hommes nous regardent de près. Ils remarquent immédiatement et ils discutent toute erreur commise par un chrétien et tout péché dont il se rend coupable. De la même façon, le
meilleur témoignage qui peut être rendu à Jésus-Christ, c’est le témoignage de cœurs purs et aimants et de vies saintes. Notre Seigneur nous dit lui-même: « Vous êtes la lumière du monde. »
«Qu’ainsi (comme luit une lumière dans une chambre obscure) votre lumière luise devant les hommes, afin qu’ils voient vos bonnes œuvres et glorifient votre Père qui est dans les cieux. » (Matth. 5 : 14-16).

Et Saint Paul dit à Timothée : « Sois un modèle pour les croyants par tes paroles, par ta conduite, par ta charité, par ta foi, par ta pureté. » (1 Tim. 4 :12). Timothée était pasteur
chrétien, et tout serviteur de Dieu doit spécialement faire attention à ces paroles ; mais les paroles de Christ n’étaient pas adressées à une classe spéciale d’hommes. Tous les chrétiens
doivent les prendre comme adressées à eux-mêmes. Peu de personnes d’entre nous sont appelées à devenir pasteurs, ou prédicateurs, ou conducteurs de classe ; mais nous sommes tous appelés à être des exemples de la vie sainte. Dieu nous appelle à vivre de manière que nos semblables voient en nous la sainteté, la vérité et l’amour, et, voyant la beauté du caractère chrétien, le désirent pour eux-mêmes. Quelques-uns parmi nous se
rappellent les belles vies d’hommes saints et de femmes saintes qu’ils ont connus. Nous savons comment leur vie tout entière montrait clairement qu’ils étaient de véritables chrétiens. Nous voulions leur ressembler, nous voulions avoir une paix et une force semblables aux leurs. Et nos vies, si nous suivons Christ de près, aideront de la même manière nos semblables.

Il est de notre devoir, à nous tous, d’influencer et d’aider nos semblables.
Paul dit aux Galates : « Vous, mes frères, c’est à la liberté que vous avez été appelés ; mais que cette liberté ne vous entraîne pas vers la chair. Vous devez, en vous aimant, vous servir les uns les autres. » (Gal. 5 : 13). C’est ainsi qu’agit le véritable amour. Nous partageons chaque jour les vies des autres, comme ils partagent la nôtre. Chaque jour ce que nous
sommes, et ce que nous faisons, aide les hommes ou leur nuit. Si notre vie est pure et sainte, nous vivrons de manière que nos semblables soient aidés à abandonner le péché et à chercher la sainteté. Si, au contraire, nous sommes infidèles à Christ, ou insouciants ou négligents, nous nuirons aux hommes, nous ne les aiderons point. Nous devons être toujours prêts à aider les hommes quand l’occasion se présente ; et nous devons vivre chaque jour de manière qu’ils soient aidés par la puissance et par l’influence de nos vies à ressembler a Christ, même à notre insu. Ce n’est pas seulement ce que nous faisons exprès qui est important. C’est souvent ce que nous faisons sans y penser, ce que nous faisons parce que nous sommes ce que nous sommes, qui gâte ou qui bénit les vies des autres. Si nous vivons dans l’amour de Dieu, et par la puissance de son Esprit, nous aiderons chaque jour ceux qui nous entourent.

Chaque chrétien doit travailler honnêtement, pour gagner sa vie. Paul rappelle aux Thessaloniciens son propre exemple.  « Vous vous rappelez, frères, nos efforts et nos peines ; c’est en travaillant nuit et jour, pour n’être à charge d’aucun de vous, que nous vous avons prêché l’Evangile de Dieu. » (1 Th. 2 : 9). En écrivant encore une fois aux Thessaloniciens, l’apôtre réprimande ceux qui, pensant que le deuxième avent de Jésus fût proche, avaient cessé de travailler (2 Th. 3 : 6-12). Il leur rappelle encore une fois son exemple (vv. 7-9), et il dit (v. 10) qu’il leur avait donné personnellement cette règle : « Celui qui refuse de travailler ne doit pas non plus manger. » Il le répète dans le douzième verset. Comparez aussi 1 Th. 4 : 11-12. Il existe dans la Bible beaucoup de passages qui condamnent la paresse, en en signalant les conséquences désastreuses, Par exemple : Prov. 10 : 4 ; 12 : 24 ; 19 : 15 ; 24 : 30-34 ; Ro. 12 :11, etc.). Le travail honnête n’est point du tout une marque de servitude ni d’infériorité. Il montre que celui qui travaille prend la vie au sérieux, et qu’il veut remplir honorablement ses obligations envers les autres. Le travail, c’est une précieuse discipline de l’âme. Il y a tout lieu de croire que Jésus même travaillait de ses propres mains pour gagner sa vie.

Puisque nous vivons comme membres d’une famille, d’une nation, et d’une église, on verra que chacune d’elles – la famille, la nation, et l’Eglise, non seulement influence beaucoup nos
vies, mais fait aussi que nous avons des devoirs spéciaux en rapport avec elle. Tous les  devoirs chrétiens se présentent à nous, et nous devons les accomplir, premièrement comme membres d’une famille ; en second lieu, comme vivants sous des gouverneurs en compagnie de nos concitoyens ; et, troisièmement,  somme membres vivants de l’Eglise de Christ. Il nous faut dire quelques paroles sur chacun de ces sujets.