
I. Le chrétien comme membre d’une famille.
Heureux ceux qui sont nés membres d’une famille chrétienne, dont les parents ont été chrétiens avant eux, et leur ont donné un bon exemple, disant comme dit Josué : « Moi et ma maison, nous servirons l’Eternel. » (Jos. 24 : 15). Il est très probable que ce n’est pas notre cas. Peut-être nous sommes les premiers dans notre famille ou d’entre nos amis à nous tourner vers Dieu. Dans ce cas, il est d’autant plus nécessaire que nous vivions de bonnes vies, et cela pour deux raisons. Premièrement, nous verrons et nous entendrons beaucoup de choses chez nous, chaque jour, qui éprouveront notre foi et qui nous rendront difficile de suivre Christ. Nos parents garderont de vieilles coutumes païennes que nous avons abandonnées et qui nous sont devenues odieuses ; et il sera très difficile pour nous de faire ce que nous savons être bon. Deuxièmement, il sera de notre devoir de vivre de manière tellement sainte que nos parents puissent comprendre que la vie chrétienne est la seule bonne vie, et qu’ils soient amenés à reconnaître leurs erreurs et à se convertir. C’est une très grande joie d’amener ceux que nous aimons à Christ. Dans ce que nous allons dire, nous penserons plutôt à la vie de familles chrétiennes.
Heureux ceux qui sont nés membres d’une famille chrétienne, dont les parents ont été chrétiens avant eux, et leur ont donné un bon exemple, disant comme dit Josué : « Moi et ma maison, nous servirons l’Eternel. » (Jos. 24 : 15). Il est très probable que ce n’est pas notre cas. Peut-être nous sommes les premiers dans notre famille ou d’entre nos amis à nous tourner vers Dieu. Dans ce cas, il est d’autant plus nécessaire que nous vivions de bonnes vies, et cela pour deux raisons. Premièrement, nous verrons et nous entendrons beaucoup de choses chez nous, chaque jour, qui éprouveront notre foi et qui nous rendront difficile de suivre Christ. Nos parents garderont de vieilles coutumes païennes que nous avons abandonnées et qui nous sont devenues odieuses ; et il sera très difficile pour nous de faire ce que nous savons être bon. Deuxièmement, il sera de notre devoir de vivre de manière tellement sainte que nos parents puissent comprendre que la vie chrétienne est la seule bonne vie, et qu’ils soient amenés à reconnaître leurs erreurs et à se convertir. C’est une très grande joie d’amener ceux que nous aimons à Christ. Dans ce que nous allons dire, nous penserons plutôt à la vie de familles chrétiennes.
a) Pensons premièrement aux maris, ceux qui se sont mariés, et qui ont leurs propres familles et leurs propres foyers. Toute leur vie comme chefs de famille doit être vraiment chrétienne. Si nous écoutons la parole de Paul, en aimant nos femmes (Col. 3 : 19), comme nous le devons et comme nous promîmes quand nous les épousâmes, tout ira bien. Le mari a de l’autorité, il a aussi une grande responsabilité ; mais il ne pourra jamais se tromper s’il se laisse toujours guider par l’amour. Saint Pierre, qui savait bien ce dont il parlait, étant lui-même homme marié, dit : « Et vous, maris, de votre côté, comportez-vous sagement avec vos femmes, comme avec un sexe plus faible ; ayez pour elles des égards comme pour des cohéritières de la grâce de vie, afin que vos prières ne soient pas troublées. » (1 Pi. 3 : 7). Nous devons traiter nos femmes avec la plus grande considération et honneur, avec respect et amour. Dans la vie païenne de ce pays, ce n’est pas le cas. Trop souvent la femme reçoit de son mari très peu de respect et d’amour véritable. Saint Pierre dit que nos femmes sont « cohéritières avec nous de la grâce de vie ». Saint Paul dit : « Il n’y a plus… ni homme ni femme ; vous êtes tous un en Jésus-Christ. » (Gal. 3 : 28). L’homme et la femme sont également aimés par Dieu. A ses yeux, ni l’un ni l’autre n’est le plus honorable. Le mariage doit être une belle union dans laquelle le mari et la femme s’aiment et s’aident mutuellement, unis dans un respect et une confiance réciproque. Le mari doit non seulement pourvoir aux besoins de sa famille. Il doit aussi la conduire dans les voies de Dieu, en aidant et guidant les siens par son bon exemple et par toutes les actions suggérées par un saint amour.
b) Les Ecritures nous disent aussi beaucoup de choses sur les devoirs des femmes mariées.
Dans le dernier chapitre du livre des Proverbes se trouve une belle description d’une bonne épouse, d’une femme qui aime son mari, ses enfants et son foyer. On parle spécialement dans ce chapitre de la vertu d’industrie. Dans sa première épître, Saint Pierre parle des devoirs des femmes mariées (1 Pi. 3 : 1-6). Il nous y montre comment les femmes peuvent influencer leurs maris, si elles sont fidèles, pures, modestes et soumises. En vérité, une bonne femme a une très grande influence. Et les maris et leurs femmes doivent être fidèles et purs. Ils ne doivent pas permettre à leur liberté conjugale de les « entraîner vers la chair » (Gai. 5 : 13). Ils doivent y chercher une aide à gagner toute chose qui soit pure, sainte, et agréable à Dieu. Le grand devoir d’une femme, c’est d’aimer Dieu et de le glorifier en s’occupant de son foyer et de ses enfants. Tout comme un mari doit respecter et honorer sa femme, de la même façon la femme doit honorer et respecter son mari. Si le mari et la femme aiment vraiment Dieu en s’aimant mutuellement, ils vivront dans une belle association qui deviendra plus belle et plus précieuse de jour en jour. Ils seront « cohéritiers de la grâce de vie ». Ils feront face ensemble à toute difficulté et à toute épreuve, et leur amour mutuel fera qu’elles soient plus faciles à supporter. Ils se réjouiront ensemble, et ils trouveront que partager une joie mutuelle c’est de l’augmenter. Unis dans leur amour de Dieu et dans l’amour mutuel, ils seront vraiment bénis.
c) Et les enfants chrétiens ont des devoirs envers leurs parents. Le vieux commandement : « Honore ton père et ta mère » (Ex. 20 : 12), est répété dans le Nouveau Testament. Saint Paul dit : « Vous, enfants, obéissez en tout â vos parents, car cela est agréable au Seigneur » (Col. 3 : 20). Les enfants chrétiens aiment et honorent leurs parents, en leur obéissant parce qu’ils les aiment. Ils ne sont pas gouvernés par la crainte (Col. 3 : 21), mais par l’amour. C’est ainsi que la vie de la famille est paisible et heureuse, parce que les parents et les enfants s’aiment mutuellement, et cherchent à s’aider l’un l’autre. De bons parents considèrent leurs enfants comme des dons précieux de Dieu. Ils pensent toujours à leur bien, et ils s’efforcent de les aider en toute chose. Et les bons enfants rendent l’amour de leurs parents en les aidant et en les servant de beaucoup de façons diverses.
d) Dans une famille, on trouve souvent un patron ou une patronne et des serviteurs ou servantes. Dans le temps de saint Paul, les serviteurs étaient presque toujours esclaves, ce qui donne à tout ce qu’il dit à ce sujet un intérêt et une force spéciaux. Comment doivent vivre ensemble les patrons et les serviteurs ? La première chose à comprendre, c’est que le patron chrétien est pour ses serviteurs beaucoup plus que patron. Il doit être leur ami. Nous pouvons résumer dans les paroles de Saint Paul l’enseignement du Nouveau Testament sur les relations des patrons et leurs serviteurs. « Vous, serviteurs, obéissez a ceux qui sont vos maîtres sur la terre, dans la crainte, dans l’humilité (c’est-à-dire, non pas dans la crainte de ce que peut faire le maître, mais désireux de faire votre devoir), dans la droiture de votre cœur, comme au Christ, et non pas seulement quand ils ont l’œil sur vous, comme si vous n’aviez à satisfaire que des hommes, mais, serviteurs de Christ, faites la volonté de Dieu de toute votre âme. Servez-les avec affection, comme s’il s’agissait du Seigneur et non pas d’hommes, et sachez que chacun sera récompensé par le Seigneur selon le bien qu’il aura fait, qu’il soit esclave ou qu’il soit libre. Et vous, maîtres, agissez de même envers eux ; laissez là les menaces, car vous savez que leur Maître et le vôtre est dans les cieux, et qu’il n’a pas égard à la condition des personnes » (Eph. 6 : 5-9). Si Paul écrit ainsi aux esclaves, combien plus sont ses paroles applicables à ceux qui se sont donnés volontairement pour servir un autre ? Remarquez que Saint Paul dit aux maîtres la même chose qu’il a dite aux serviteurs. Si les serviteurs doivent obéir à leurs maîtres, en faisant tout leur possible pour leur plaire, les maîtres doivent eux-mêmes traité leurs serviteurs comme ceux que Dieu aime. Dans sa lettre à Philémon, Paul parle de l’amour existant entre le maître et l’esclave. Nous ne le voyons que rarement, c’est vrai ; mais pourquoi ? L’amour doit certainement exister entre le maître chrétien et le serviteur chrétien.
II. Le chrétien comme membre d’une nation.
Nous avons tous avec les hommes une relation plus vaste que celle qui nous lie avec nos familles. Nous sommes tous membres d’une nation et sujets d’un Etat. Nous avons déjà
parlé des devoirs que nous avons envers les hommes qui nous entourent. Pensons maintenant à ceux que nous devons à nos gouvernements. En écrivant aux Romains (13:1), Paul dit: « Que tout le monde se soumette aux puissances régnantes (ou autorités supérieures) ; car il n’y a pas de puissance (autorité) qui ne vienne de Dieu ; les puissances (autorités) qui existent sont instituées par Dieu, et, de la sorte, celui qui fait de l’opposition aux puissances (autorités) résiste à l’ordre établi par Dieu, et ceux qui résistent ainsi s’attirent un jugement sévère. » Saint Paul donne ainsi deux raisons pourquoi nous devons obéir aux gouverneurs du pays que nous habitons : la première, c’est que toute autorité est instituée par Dieu ; la seconde, c’est que les autorités existantes sont instituées par Dieu (verset 2). La section tout entière (vv. 1-7) traite ce sujet. Saint Paul nous enseigne que l’ordre actuel civil, c’est-à-dire les arrangements faits pour le gouvernement de nos nations, sont, sous la Providence de Dieu, les gardiens de l’ordre et de notre vie publique.
Il est, naturellement, du devoir des gouverneurs de bien gouverner et avec bienveillance ceux qui sont confiés à leur charge. Le chrétien doit leur rendre l’obéissance et le respect et l’honneur, par devoir de conscience (v. 5). Notre Seigneur lui-même avait commandé la même chose, par ce qu’il dit au sujet de l’impôt dû à César : « Rendez donc à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu. » (Matth. 22 : 21). Saint Pierre aussi enseigne la même leçon de loyauté et d’obéissance (1 Pi. 2 : 13-17).
Si les hommes veulent vivre ensemble en paix et en prospérité, il doit exister des gouvernements et des lois. Sinon, chacun ferait ce qui lui plairait, et il y aurait par conséquent la confusion continuelle. Obéir à la loi, et avoir du respect pour les autorités, ce sont des devoirs chrétiens.
III. Les chrétiens vivent dans la communion de l’Eglise.
Comme membres de l’Eglise, nous devons remplir les devoirs «huit nais avons déjà parlé, mais il y en a d’autres que nous devons remplir a titre de membres de l’Eglise.
a) Nous devons faire de notre mieux pour l’avancement de l’œuvre de Dieu.
Naturellement, nous ne pouvons être tous des pasteurs ou des inducteurs ou de ceux qui enseignent ; mais il existe, quand même, beaucoup de choses que nous pouvons faire dans l’Eglise. Quand Saint Paul écrit aux Corinthiens, il s’adresse aux membres de l’Eglise, en leur disant: « Ainsi (c’est-à-dire, vu que notre victoire en Christ est sûre) mes frères bien-aimés soyez fermes, inébranlables, faites sans cesse des progrès dans l’œuvre du Seigneur, sachant que votre peine n’est pas vaine dans Seigneur. » (1 Co. 15:58), Chaque chrétien doit se souvenir de son devoir de travailler pour Dieu. Chaque chrétien doit se rappeler qu’il peut avancer le royaume de Dieu, non seulement par son exemple, mais aussi par ses paroles et par ses actions. Nous avons déjà parlé du travail qui peut être fait pour Dieu dans nos familles. L’Eglise, elle aussi, nous offre beaucoup d’occasions de travailler pour Dieu. Quelques-uns parmi nous peuvent enseigner les enfants dans les écoles de dimanche.
Peut-être que nous pouvons aider dans les réunions de prière, ou en allant voir les malades, ou en aidant les pauvres. Nous pouvons tous aider l’œuvre des réunions de classe. Nous pouvons aider, aussi, en fréquentant régulièrement l’Eglise et toutes les réunions religieuses. Si nous aimons vraiment Dieu, nous aimerons le peuple de Dieu, et nous aimerons à nous réunir avec ce peuple.
Nous devons tous comprendre, aussi, que nous avons la grande responsabilité d’annoncer l’Evangile aux païens qui nous entourent. Nous avons tous beaucoup d’occasions de leur parler au sujet de Jésus-Christ et de son salut. Si nous ne sommes pas fidèles à notre Seigneur, si nous ne cherchons pas à gagner ces gens pour Christ, peut-être qu’ils ne le connaîtront jamais, et nous en serons coupables. Nous devons « faire sans cesse des progrès dans l’œuvre du Seigneur », ne perdant jamais aucune occasion de servir Dieu et d’aider les hommes.
b) Nous devons supporter l’œuvre de Dieu par nos dons.
L’œuvre de l’Eglise, qui est l’œuvre de Dieu, coûte beaucoup. Les pasteurs, les catéchistes, et les instituteurs consacrent tout leur temps à l’œuvre de Dieu, et ils ne peuvent pas, par conséquent, gagner leur vie comme le font les autres. C’est notre privilège de donner selon notre capacité, afin qu’ils puissent recevoir ce qui est nécessaire pour leur sustentation. Saint Paul dit qu’ils ont le droit de le recevoir : « De même le Seigneur a ordonné à ceux qui annoncent l’Evangile, de vivre de l’Evangile. » (1 Co. 9 :14). Outre cela, il faut bâtir des églises, les meubler, et les réparer ; et il y a beaucoup d’autres dépenses nécessaires, spécialement quand l’œuvre de Dieu s’étend à de nouveaux endroits. En réalité, beaucoup de chrétiens donnent généreusement pour aider l’œuvre de Dieu, mais la plupart de nous pourraient donner plus qu’ils ne donnent actuellement, ce qui rendrait possible l’extension de l’œuvre. Il est terrible de penser à ceux qui demandent en vain que l’Evangile soit prêché parmi eux, à cause du manque de l’argent nécessaire pour leur envoyer des prédicateurs. Mais c’est le cas en beaucoup d’endroits aujourd’hui.
c) Le chrétien doit honorer ceux qui travaillent pour Dieu.
Ce ne sont ni chefs ni gouverneurs : ce sont ceux que Dieu a appelés et donnés à son Eglise, pour prêcher sa Parole, pour enseigner ses Vérités, et pour diriger son Troupeau. L’auteur de l’épitre aux Hébreux dit : « Souvenez-vous de vos directeurs, qui vous ont prêché la parole de Dieu ; représentez-vous la fin de leur carrière, et imitez leur foi. » (Hé. 13 : 7). Et dans
le dix-septième verset du même chapitre, il dit : « Obéissez à vos directeurs et acceptez leur avis ; car ils veillent sur vos âmes comme devant en rendre compte ; qu’il en soit ainsi, afin
qu’ils le fassent avec joie, et non en gémissant, ce qui ne vous serait d’aucun avantage. » Timothée et Tite étaient tous les deux pasteurs chrétiens. En leur écrivant. Saint Paul leur rappelle, non seulement leurs devoirs, mais aussi l’autorité qu’ils possèdent en vertu de leur office. Il dit à Tite : « Voilà ce que tu dois dire, enseigner, recommander avec une pleine autorité ; que personne ne te méprise. » (Tite 2 : 15). Il dit aussi aux Thessaloniciens : « Nous vous demandons encore, frères, d’avoir des égards pour ceux qui travaillent parmi vous, qui vous dirigent dans le Seigneur, et qui vous avertissent. Montrez-leur une affection toute particulière à cause de leurs fonctions. » (1 Th. 5 ; 12-13). Les pasteurs chrétiens ne doivent pas agir « en dominateurs de ceux qui leur sont échus en partage. » (1 Pi. 5 : 3), mais ils ont le droit d’être respectés et honorés, parce qu’ils sont appelés et envoyés par Dieu, parce qu’ils prêchent sa Parole, et parce qu’ils conduisent et guident le peuple de Dieu selon son Evangile, et pour amour de lui.