A. La personne et la divinité de Jésus Christ
Jésus Christ est Dieu et homme. Voilà un Mystère ! le Mystère de Sa Personne, et pourtant, c’est par Lui que nous connaissons Dieu et c’est par Lui que nous Sommes Sauvés.
1. Le Côté Humain de Jésus-Christ : Jésus-Christ, homme parfait
- Jésus est un personnage Historique.
Il a vécu à une époque déterminée et dans un lieu indiqué. Le christianisme est une religion historique.
Comme homme, Jésus a eu faim et soif (Jn19 :28), Il a été fatigué (Jn 4:6), Il a été tenté (Heb 4 :15) et son corps est mort sur la croix
- Jésus comme Homme Parfait
Il a été sans péché (qui de vous me convaincra de péché) Jn 8 :46. Son Caractère a été sans faute, Son excellence morale a frappé même ses ennemis « Jamais hommes n’a parlé comme cet homme) Jn 7:46.
- Le Fils de l’Homme
Jésus-Christ, Le Fils de l’Homme, a été Le seul homme parfait venu du Père sur la terre, c’est-à-dire qu’Il s’est incarné. Il a été l’homme représentatif de la race humaine élue c’est Lui le second Adam
2. Le Côté Divin de Jésus-Christ : Jésus-Christ plus qu’un homme
Quand nous étudions la Vie de Jésus-Christ comme celle d’un Homme, nous trouvons qu’Il est tellement Parfait que nous sommes obligés de constater qu’Il est plus qu’un Homme. Cette constatation est confirmée par ces trois considérations à savoir :
Ses propres affirmations, le témoignage de ses disciples et le fait de sa résurrection
a. Ses propres affirmations
Il a pris sur Lui-même l’autorité de compléter l’Ancien Testament « Vous avez appris…mais moi je vous dis » Math 5 :21-48
- Il affirme avoir le pouvoir de pardonner les péchés. Marc 2 :10
- Il affirme pouvoir apporter la paix au cœur humain Math 11 :27-30
- Il affirme être Sans Péché Jn 8 :46
- Il affirme être Préexistant Jn 8 :58
Connaître Dieu et Jésus-Christ, c’est la vie éternelle Jn 17 :3
b. Le témoignage de ses Disciples
Toutes ces affirmations de Jésus-Christ s’accorde avec le témoignage des disciples et de l’église primitive (Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant) Math16 :16, (Thomas lui répondit : Mon Seigneur et Mon Dieu) Jean20 :28. Saint-Etienne est mort en disant « Seigneur Jésus reçois mon esprit » Act 7 :59
c. La résurrection
Par la résurrection, Dieu a mis son sceau sur tous ce que Jésus avait déclaré être et accompli
Remarque : Reconnaître Jésus comme Notre Seigneur et Notre Sauveur est ce qu’il y a de plus important, que de comprendre la nature de Sa Personne.
3. Les noms et titres de Christ
- Le Berger Jn 10 :11,14
- L’Agneau de Dieu Jn 1 :29
- Le Rejeton de David APO 5 :5
- Conseiller Esaie 9 :6
- Lion de la Tribu de Juda APO 5 :5
- Etoile du Matin 2 Pi 1 :19
- L’Etoile Brillante APO 22 :16
- Alpha et Oméga APO 1 :8
- Le Prince de Paix Esaïe 9 :16
- Emmanuel Esaïe 7 :14
- Le Chemin et La Vie Jn 14 :6
- Juge Act 10 :42
- Le Véritable 1 Jn 5 :20
- La Lumière Jn 8 :12
- Le Roi des rois APO 17 :14
- L’Epoux Matth 9 :14
- Le Grand Souverain Sacrificateur Heb 4 :14
- Le Fils de Dieu 1 :35
- Héritier de toute Chose Heb 1 :2
- Le Seigneur des Seigneur APO 17 :14
- Le Médiateur 1 Tim 2 :5
- Le Messie Jn 1 :42
- L’Oint Ps 2 :2
- Le Paix de Vie Jn 6 :48
- La Pierre Angulaire Matth 21 :42
- Le Premier né des morts APO 1 :5
- Dieu Jn1 :1
- Le Salut Luc 2 :30
- La Résurrection et La Vie Jn 11 :25
- Le Médecin Matth 9 :12
- Le Docteur Jn 3 :2
- Le Maître Luc 5 :5
- La Porte Jn 10 :7
- Le Dieu Véritable 1 Jn 5 :20
- Le Prophète Matth 21 :11,46
- Le Soleil de Justice Malachie 4 :2
- Le Tout-Puissant Apo 1 :8
- La vie Eternelle 1Jn5 :20
- Serviteur Esaïe 42 :1
B. L’incarnation
1. Définition de l’incarnation
L’incarnation est l’acte par lequel le Fils de Dieu a revêtu volontairement un corps humain (Jn 1:14; Ph 2:7; 1 Ti 3:16). « La Parole a été faite chair et elle a habité parmi nous. »
Le mot « incarnation » est un terme théologique qui ne figure pas dans la Bible; il vient du latin « caro, carnis » = « chair » qui est aussi à la racine des mots « carnassier, carnivore, carné ».
Philippiens 2:6–8: (…) Jésus Christ, lequel, existant en forme de Dieu, n’a point regardé comme une proie à arracher d’être égal avec Dieu, mais s’est dépouillé lui-même, en prenant une forme de serviteur, en devenant semblable aux hommes; et ayant paru comme un simple homme, il s’est humilié lui-même, se rendant obéissant jusqu’à la mort, même jusqu’à la mort de la croix.
2. La réalisation de l’incarnation
L’incarnation est un acte essentiellement divin: la conception miraculeuse de Jésus par le Saint-Esprit dans le sein de la vierge Marie (Lu 1:31-35; Mt 1:18-25). Cet événement miraculeux est humainement inexplicable, mais ceux qui nient ce fait fondamental sont animés de l’esprit de l’Antichrist (1 Jn 4:2-3; 2 Jn 7).
Par l’incarnation, les deux natures divine et humaine sont unies en Jésus-Christ. Il est vrai Dieu (Ph 2:6; Col 2:9; Jn 1:1; Mt 1:23) et vrai homme (Ph 2:7; 1 Ti 2:5; Es 53:3; 1 Co 15:47). Ainsi, celui qui l’a vu a vu le Père (Jn 14:9; Jn 10:30, Jn 10:33).
Jésus-Christ est le seul être humain qui soit né sans péché et qui n’ait jamais cédé au péché (1 Jn 3:5; Jn 8:46; 1 Pi 1:19; Hé 7:26-27).
3. L’historicité de l’incarnation
En venant sur la Terre, Jésus-Christ est entré dans l’histoire de l’humanité. Il naquit à Bethlehem (Luc 2:4-7) selon l’annonce faite par le prophète Michée (Mi 5:1). Sa généalogie (Mt 1:1-16; Lu 3:23-38) atteste son appartenance au peuple d’Israël.
Sa naissance eut lieu sous le règne de l’empereur romain Auguste (Lu 2:1), en l’an 4 ou 5 avant notre ère. Ce moment correspondait au temps fixé par Dieu (Ga 4:4).
Les généalogies démontrent que Marie descendait de David par Nathan et que Joseph, le père légal de Jésus en descendait aussi, par Salomon. C’est important car de nombreuses prophéties annonçaient que le Messie (mot qui signifie l’Oint ») serait un descendant de David et pourrait légalement prétendre au trône d’Israël.
4. Le but de l’incarnation
Jésus s’est incarné:
- pour compléter et achever la révélation de Dieu à l’homme (Jn 1:18). Seul le Fils pouvait vraiment faire connaître le Père (Mt 11:27). Même la révélation contenue dans les épîtres et dans l’Apocalypse provient du Fils; elle a été communiquée par l’Esprit qui ne « parle pas de lui-même » mais qui a transmis « ce qu’il a entendu » en le prenant de Christ. Dieu a parlé par le Fils (Hé 1:1-2);
- pour partager la condition des hommes, le péché excepté, afin de compatir à leur faiblesse (Hé 4:15);
- pour qu’un homme sans péché s’offre à la place des pécheurs (Hé 7:26; 2 Co 5:21) parce que ceux-ci ne peuvent expier leurs fautes eux-mêmes (Ps 49:8-9);
- pour que le péché soit condamné dans une chair semblable à celle des hommes, le substitut devant être parfaitement semblable au pécheur, hormis le péché (Ro 8:3; Hé 2:17).
Parmi les divers buts de l’Incarnation, on peut encore citer:
- Confirmer les promesses de Dieu
- Devenir un souverain sacrificateur fidèle
- Enlever le péché (voir l’article suivant « L’expiation »)
- Détruire les œuvres du diable
- Donner l’exemple d’une vie sainte
- Préparer sa seconde venue
5. La préexistence de Jésus-Christ
Dire que Jésus-Christ s’est incarné sous-entend qu’il existait auparavant. La Bible affirme clairement sa préexistence (Jn 1:1-2,14; Ph 2:6-7). Il est descendu du ciel (Jn 3:13) où il était auparavant (Jn 6:62).
Il existait avant Abraham (Jn 8:57-58), même avant que le monde soit (Jn 17:5); il est avant toutes choses (Col 1:17).
Il a œuvré à la création de l’univers (Hé 1:10).
Puisqu’il est Dieu, Jésus-Christ est éternel, sans commencement de jour (Hé 1:8; Hé 7:3; cf. Mi 5:1).
C. L’expiation
1. Définition et généralités
a) Définition
L’expiation est l’action par laquelle on répare, par la peine qu’on subit, un crime, une faute quelconque.
Le mot hébreu signifie couvrir. Dans l’AT il fallait un autel et des victimes, dans le NT Christ, par une seule offrande, sur la croix, sauve tous ceux qui mettent leur confiance en Lui. Le péché n’est plus seulement couvert mais ôté (Heb 10:10-14), retiré de la vue de Dieu (Ps 32:1)
b) Explication
Par l’expiation, Dieu a résolu le problème du péché et de la relation entre l’homme et son Créateur. Le terme « expiation » désigne l’ensemble de ce que Dieu exige pour délivrer les hommes de leurs péchés.
Dieu a jugé le péché. Son verdict est la mort (Ro 6:23a; cf. Ge 2:17); c’est pourquoi l’expiation du péché n’est possible que par le sacrifice d’un substitut qui subit la mort. C’est le seul moyen que Dieu puisse approuver (Hé 9:22; Lé 17:11).
Dans l’Ancien Testament, pour accomplir l’expiation il fallait un autel sur lequel une victime était offerte (Lé 4).
Le Nouveau Testament présente la croix du Calvaire sur laquelle Jésus s’est offert volontairement comme Agneau de Dieu (Hé 9:13-14; 1 Pi 1:19; Jn 1:29, Jn 1:36; Jn 10:17-18).
Jésus-Christ a parfaitement accompli l’expiation; sa mort sur la croix en est le point culminant (Hé 10:10; Mc 10:45; Jn 12:23-27; Jn 19:30).
2. La nécessité de l’expiation
L’homme pécheur est totalement séparé de Dieu (cf Es 59:2). Cette situation vient du fait que, par nature, l’homme est:
- mort spirituellement (Ep 2:1), c’est-à-dire étranger à la vie de Dieu;
- esclave du péché (Jn 8:34; Ro 6:16,Ro 6:20);
- ennemi de Dieu (Ro 5:10a);
- insoumis à la loi de Dieu (Ro 8:7).
De plus, le pécheur est incapable d’expier ses fautes lui-même (Ro 3:20; Ga 2:16; Ps 49:7-9) et de rétablir la relation avec Dieu.
3. L’œuvre expiatoire de Jésus-Christ
Toute la mission de salut de Christ, en particulier son incarnation et sa mort sur la croix, est la démonstration de l’amour de Dieu pour les hommes (1 Jn 4:10; Ro 5:8).
Christ a subi le châtiment mérité par les hommes à cause de leur insoumission à la loi divine. Dans sa justice, Dieu ne pouvait pas supprimer le châtiment, car toute faute entraîne une sanction. Pour satisfaire sa justice, Dieu a accepté le principe de la substitution : faire tomber le châtiment sur son Fils (Es 53:5) qui a pris la place du pécheur. Ainsi Dieu reste juste tout en justifiant le coupable (Ro 3:25-26).
Christ a rétabli la paix entre l’homme et Dieu. En effaçant, ou ôtant, le péché (Hé 9:26b; Jn 1:29), il a supprimé ce qui rend l’homme ennemi de Dieu. La réconciliation est possible, car Dieu n’a plus à prendre en compte les fautes de ceux qui mettent leur confiance en son Fils (2 Co 5:19-20). Par le don de son sang (de sa vie), Christ a permis à l’homme de retrouver la relation avec Dieu, de « faire la paix » avec lui (Col 1:19-21; Ro 5:10).
Christ a payé le prix du rachat afin que l’homme soit libéré de son esclavage du péché et qu’il appartienne à un nouveau Maître. Il a payé la rançon nécessaire (1 Pi 1:18-19; Mc 10:45; Ap 5:9). Cet aspect de l’œuvre du Sauveur s’appelle la rédemption (= délivrance par le paiement d’un prix) (Ro 3:24; Col 1:13–14; Ep 1:7).
Christ a vaincu Satan par sa mort et sa résurrection (Hé 2:14-15; Col 2:15; Ap 1:18; cf. Ro 14:9; 1 Jn 3:8b). Pour que l’homme puisse avoir part à la vie de Dieu, Christ a rendu impuissant le diable qui avait la puissance ‘de la mort. Cette victoire, déjà pleinement acquise, sera entièrement manifestée lorsque Satan sera jeté définitivement dans l’étang de feu (Ap 20:10).
Ainsi, tout ce qui séparait l’homme d’avec Dieu est ôté par Christ ; désormais le pécheur repentant a, par la foi en lui, la liberté de s’approcher de Dieu (Ep 3:12; Ep 2:18; Hé 10:19). Sur cette base, Dieu peut dès maintenant accorder gratuitement la vie éternelle (Ro 6:23; 1 Jn 5:11-13).
D. La résurrection de Jésus-Christ
La résurrection est le retour de Christ à la vie, dans un corps glorifié, après sa mort sur la croix.
Cette réalité est à la base de tout le christianisme ; si Christ n’était pas ressuscité, il n’y aurait pas de salut (1 Co 15:14, 1 Co 15:17, 1 Co 15:20).
1. Le moment de la résurrection de Christ
Jésus-Christ est ressuscité
- au troisième jour depuis sa mort (les journées partielles étant prises en compte)
(1 Co 15:3-4; Lu 24:6-7); - le matin du premier jour de la semaine (Mt 28:1, Mt 28:6).
La résurrection
Le moment de la résurrection : Matthieu 28:1: Après le sabbat, à l’aube du premier jour de la semaine, Marie de Magdala et l’autre Marie allèrent voir le sépulcre. Littéralement l’original dit « à la fin des sabbats« . Selon beaucoup de commentateurs, deux sabbats avaient marqué la semaine de la Pâque cette année-là : le sabbat habituel, qui tombait le 16e jour du mois, fut précédé le 15e jour du mois, du jour de la fête, Lé 23:6 qui était un sabbat spécial. Jn 19:3. Ainsi, le Fils de Dieu fut trois jours et trois nuits dans le sein de la terre. Mt 12:40
2. Les obstacles à la résurrection de Christ
Humainement, plusieurs éléments semblaient s’opposer à la résurrection:
- le corps enveloppé (Jn 19:39-40; Mt 27:59);
- le sépulcre fermé par une pierre (Mt 27:60);
- la garde mobilisée (Mt 27:62-65);
- le tombeau scellé (Mt 27:66).
Pourtant rien ne pouvait s’opposer à la puissance de Dieu manifestée dans la résurrection (Ep 1:19-20) et ces « obstacles » ont seulement contribué à la rendre plus éclatante:
- les bandelettes se sont affaissées sur le sol, le linge qu’on avait mis sur la tête de Jésus se trouva à part (Jn 20:5-7);
- la grande pierre a été roulée par un ange (Mt 28:2; Mc 16:4);
- les gardes ont été terrorisés (Mt 28:4);
- l’existence du sceau, qui devait empêcher toute fraude, n’est plus évoquée et les chefs religieux en sont réduits à masquer la vérité par le mensonge (Mt 28:11-15).
3. Les preuves de la résurrection physique de Christ
La première preuve a été le tombeau vide (Lu 24:3; Mc 16:6; Jn 20:1-8). L’emplacement du sépulcre était bien connu (cf Mt 27:61, Mt 27:66) et aucune méprise ou falsification n’était possible.
Jésus a encore donné de nombreuses preuves de sa résurrection:
- il s’est laissé toucher pour démontrer que son corps était de chair et d’os, il n’était pas un esprit (Lu 24:39-40; Jn 20:27);
- il a mangé et bu (Lu 24:42-43; Ac 10:41);
- il a marché avec des disciples (Lu 24:15);
- il a parlé (Jn 20:15-17; Lu 24:17,25-27);
- il s’est présenté à un grand nombre de témoins qui l’ont vu simultanément (Mc 16:14; Mt 28:16-17; 1 Co 15:5-7).
Jésus s’est manifesté dans son corps de résurrection pendant 40 jours, ce qui a constitué un laps de temps suffisant pour vérifier la réalité des faits (Ac 1:3).
4. La nature du corps de résurrection
Il est
- immortel (Ro 6:8-9);
- glorieux (Ph 3:20-21);
- incorruptible (cf. 1 Co 15:42);
- doué de possibilités nouvelles (Jn 20:19, Jn 20:26; Lu 24:31; Ac 1:9).
Note: Le corps ressuscité des croyants sera semblable à celui de Christ (1 Jn 3:2; Ph 3:21; Ro 8:29).
5. L’auteur de la résurrection
Le Dieu Trinitaire est l’auteur de la résurrection, manifestant ainsi sa puissance :
- le Père (1 Co 6:14; Ep 1:20);
- le Fils lui-même (Jn 10:17-18; Jn 2:19, Jn 2:21; Jn 11:25);
- l’Esprit (Ro 8:11).
6. Les implications de la résurrection de Christ
La résurrection de Jésus-Christ
- prouve sa divinité (Ro 1:4);
- démontre que la mort a été vaincue (2 Ti 1:10) et que, par conséquent, le pouvoir de cette dernière n’est pas définitif;
- révèle son autorité sur toutes choses (Ro 14:9; Ph 2:9-11; cf. Hé 10:12-13);
- est le gage de la résurrection des croyants (1 Th 4:14; 1 Co 15:17-22);
- atteste que Dieu jugera un jour le monde selon la justice et par Jésus-Christ (Ac 17:31);
- sert de garant à la justification des croyants devant Dieu (Ro 4:24-25; Ro 8:33-34). La résurrection est la démonstration que l’œuvre de Jésus-Christ a été agréée par le Père; Dieu considère comme justes tous ceux qui ont foi en Celui qui a expié leurs fautes à leur place.
E. L’ascension
Quarante jours après Pâques, Jésus-Christ est retourné auprès de son Père. Il a été enlevé au ciel sous les yeux de ses disciples réunis sur le Mont des Oliviers (Mc 16:19; Lu 24:50-51; Ac 1:9-11).
1. La fin de l’œuvre de Christ sur la terre
La mission de Christ sur la terre a commencé par son incarnation et s’est achevée par son Ascension. Au moment de l’incarnation, le Fils de Dieu s’est fait homme, lors de l’Ascension, l’Homme-Dieu est retourné auprès du Père (Jn 7:33; Jn 16:5, Jn 16:28; Jn 17:5).
Le fait que Jésus-Christ ne soit plus présent corporellement sur la terre ne signifie pas, cependant, qu’il ait cessé d’agir en faveur des hommes (cf. Ac 1:1-2).
2. Un événement annoncé
Les Ecritures de l’Ancien Testament, qui ont annoncé la venue de Christ sur la terre et son œuvre expiatoire, ont également révélé son ascension (comparer Ps 110:1 avec Ac 2:33-36; comparer Ps 68:19 avec Ep 4:8; cf. 1 Pi 1:10-11).
Jésus lui-même, pendant son ministère terrestre, a annoncé cet événement (Jn 14:12, Jn 14:28; Jn 16:10; Jn 17:13; Lu 19:12).
3. Une nouvelle position de Jésus-Christ dans le ciel
a) Jésus-Christ est Souverain Sacrificateur
Comme le souverain sacrificateur de l’Ancien Testament entrait une fois par année dans le lieu Très saint avec le sang des animaux sacrifiés (Hé 9:7), Jésus-Christ est entré une fois pour toutes dans le sanctuaire céleste avec son propre sang. Il est ainsi le Souverain Sacrificateur de la nouvelle alliance (Hé 9:11-14, Hé 9:24; Hé 10:11-12, Hé 10:21), le médiateur entre Dieu et les hommes (1 Ti 2:5; Hé 8:6).
b) Jésus-Christ est Roi
Après son abaissement volontaire, Jésus-Christ a été élevé à la plus haute place et glorifié par le Père (Ph 2:8-9; Hé 2:9; cf. Jn 17:5).
Il s’est assis pour toujours à la droite de Dieu (Hé 10:12; Hé 12:2; 1 Pi 3:22a; Ap 5:13).
Il règne (Hé 1:8), il est Seigneur (2 Pi 1:11; 2 Co 4:5; Col 3:24) et il a reçu tout pouvoir dans le ciel et sur la terre (Ep 1:20-22; 1 Pi 3:22b; 1 Co 15:27; Hé 2:8; cf. Mt 28:18).
La résurrection, l’Ascension et le couronnement à la droite de Dieu confirment que Jésus était, dès sa naissance, le Messie promis (cf. Lu 2:11).
4. L’inauguration d’un temps nouveau pour les croyants
L’ascension de Christ a marqué le début de nouveaux privilèges pour les croyants dans leur relation avec Dieu. Elle leur permet :
- de bénéficier de la présence du Saint-Esprit en eux (cf. 1 Co 6:19). L’effusion du Saint-Esprit était étroitement liée à l’Ascension de Jésus-Christ et elle ne pouvait pas avoir lieu avant son départ (Jn 16:7; Jn 7:39; Ac 1:4-5; Ac 2:33);
- d’être certains de vivre un jour dans la présence immédiate de Dieu (Jn 14:2-3; Hé 6:20; 1 Th 4:15-17);
- d’avoir en Christ un avocat, un défenseur, lorsqu’ils ont péché (1 Jn 2:1-2);
- d’avoir un libre accès au Père en vertu de l’œuvre parfaite de Christ qui a enlevé tous les obstacles qui se dressaient entre Dieu et ceux qui sont devenus ses enfants (Hé 10:19-22; cf. Ep 2:18). En particulier, les croyants peuvent s’adresser directement au Père par la prière au nom de Jésus, c’est-à-dire en se référant à sa personne et à son œuvre (Hé 4:14-16; Jn 14:12-14; Jn 15:16);
- d’être assurés du secours de Christ qui est vivant pour intercéder (litt.: veiller aux intérêts) en leur faveur (Ro 8:34; Hé 7:24-25).