Dans l’Ancien Testament, Dieu avait prescrit aux Israélites un grand nombre de cérémonies, de sacrifices et de fêtes. Dans le Nouveau Testament, Jésus n’a donné à l’Eglise que deux cérémonies : le baptême d’eau ( Mt 28 : 19 ) et la cène ( Mt 26 : 26-28 ).
1) baptême d’eau
a) Définition
Le verbe « baptiser » vient du grec « baptizò » qui signifie littéralement « plonger, immerger, submerger ». Il est employé pour désigner l’immersion d’un objet. Ce terme implique que l’Ecriture envisage toujours le baptême par immersion .
b) Caractéristiques
Le baptême est le symbole :
- D’une union avec Christ ( Rom 6 :3-8; Col 2 :12-13 ; Gal 3 : 27);
- d’une mort et d’un ensevelissement (Rom 6 : 3-11 ; Gal 2 : 20 ; 6 : 14 ) ;
- de notre résurrection avec Christ (Col 2 :13; 3:1-4 ; Eph 2 :5-7 ) ;
- d’un bain de purification (Act 22 :16 ; Eph 5 :26 ; Tite 3 : 5 );
- d’un revêtement de Christ ( Gal 3 : 27 ; Eph 4 :21-24 ) ;
- du sceau de notre acceptation par Dieu, de notre alliance avec Lui (Eph 1 :13-14 ; 2Cor 1 :21-22 ) ;
- du passage à une nouvelle humanité (1Pi 3 : 18-22 ; Col 1 : 13).
c) Acte du baptême
L’acte du Baptême comporte deux phases : l’immersion puis la sortie de l’eau. Ces gestes symbolisent ce qui s’est passé spirituellement au moment de la nouvelle naissance .
- l’immersion signifie que le croyant s’est identifié à Christ qui est mort ( Rom 6 : 3-4a ).
- La sortie de l’eau exprime le fait que le croyant connaît une nouvelle condition et une nouvelle vie en Jésus-Christ : il est une «nouvelle création » ( 2Cor 5 : 17 ).
Il est ressuscité avec Christ pour vivre désormais une vie nouvelle ( Rom 6:4 ).
Remarque : le baptême est accompli au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit (Mt 28 : 19 ), c’est à dire non en vertu de l’autorité de celui qui baptise mais en vertu de celle de Dieu .
d)Les conditions à remplir pour être baptisé
La personne qui désire être baptisé doit :
- être un disciple ( Mat 28 : 19 ), c’est à dire quelqu’un qui croit en Jésus, Fils de Dieu, venu en chair, mort, ressuscité et unique Sauveur.
- Posséder la foi, car avoir la foi est la nécessité absolue pour recevoir le baptême « celui qui croira … » ( Marc 16:16 ).
e) but du baptême
Le baptême a trois buts principaux :
i. le baptême est un témoignage public.
Celui qui se fait baptiser confesse par son acte aux yeux de tous, qu’il croit en Jésus-Christ. Il exprime de façon visible la décision intérieure qu’il a prise de suivre Jésus-Christ et le servir.
ii. le Baptême symbolise des réalités spirituelles.
Le baptême est une représentation par gestes des grands faits spirituels qui sont accomplis dans le croyant au moment de sa nouvelle naissance.
iii. le baptême est un engagement dans la voie de la sanctification .
Le baptême illustre la mort avec Christ au péché et au monde (Col 2 : 11-12 ; 2Cor 5 : 15 ), pour vivre à la ressemblance de Christ (Gal 3 : 27 ; 2 : 20 ).
Remarque : le baptême ne produit pas les réalités spirituels qu’il illustre, c’est le Saint-Esprit qui opère l’œuvre dans le croyant au moment de sa conversion ( Tite 3:4-7) .
Le baptême n’est pas indispensable au salut ( le cas du brigand à la croix en Luc 23 : 41-43 ) ; cependant pour tous ceux qui sont capables de le recevoir, il est une manifestation de l’obéissant au Seigneur qui a demandé d’observer « tout » ce qu’il a prescrit, entre autre le baptême.
f) le moment du baptême
Lors de sa conversion, le croyant est immédiatement régénéré et incorporé à l’Eglise par la présence du Saint-Esprit dans sa vie. Celui-ci ne doit pas attendre une si longue période pour se faire baptiser, mais l’acte de son baptême ne dépend seulement que de sa foi ( Marc 16 :16).
Aujourd’hui il y a parfois un décalage entre le moment de la conversion et celui du baptême d’eau, cela tient essentiellement à deux facteurs : Mise à l’épreuve de la foi du nouveau converti et acquisition de la connaissance biblique. Bien que ces précautions soient bonnes, elles ne doivent pas conduire à une attente démesurément longue jusqu’au baptême.
g) le baptême des enfants
La plupart des passages du Nouveau Testament soulignent la nécessité absolue de la foi chez le baptisé. A partie de ce fait primordial, il est évident qu’un nouveau né, ou un enfant, ne peut être baptiser, puisqu’il est incapable d’une foi personnelle. le baptême ne peut être administrer qu’a des personnes qui en saisissant le sens et qui l’acceptent librement.
2) La Sainte Cène
a) Définition
Le terme cène vient du mot latin qui traduit le grec « Deipnon » = repas principal. Le verbe « Deipneō » = prendre le repas, se trouve, en rapport avec le dernier repas pascal de Jésus en Luc 22 :19-20 ; 1Cor 11 : 25 .
Le Nouveau Testament utilise aussi les expressions « repas du Seigneur » (1Cor 11 : 20) ; « table du Seigneur » (1Cor 10 :21) et « fraction du pain » (Act 2 : 42 ) . Le pain rompu représente le corps de Jésus crucifié (Mat 26 : 26 ) et le vin symbolise son sang qui a coulé ( Mat 26 : 28).
b) Signification de la Sainte Cène
La sainte-cène a plusieurs significations ou plusieurs aspects :
i. le souvenir du sacrifice de Christ.
Jésus a dit : « Faites ceci en mémoire de moi » (1Cor 11 : 24 ) . La sainte cène, conserve le souvenir du sacrifice de Christ dont le sang justifie et protège le croyant et le délivre du péché.
ii. la proclamation de la mort du Seigneur.
Paul écrit : «Car toutes les fois que vous mangez ce pain et que vous buvez cette coupe, vous annoncez la mort du Seigneur, jusqu’à ce qu’il vienne ». (1Cor 11:26).
iii. le signe de la nouvelle alliance
la cène est le signe de la nouvelle alliance entre Dieu et les croyants qui a été établie en Jésus-Christ (1Cor11 :25 ; Mat 26 : 28). Jésus a dit : « cette coupe est la nouvelle alliance en mon sang, qui est répandu pour vous » (Luc 22 : 20).
iv. la préfiguration du festin des noces de l’Agneau
Elle est une préfiguration du « festin des noces » de l’Agneau auquel participeront les croyants au moment où l’Eglise sera unie à Christ (Apo 19 : 7-9).
v. la manifestation de la communion avec Christ et avec les croyants.
La cène est la manifestation d’une communion d’amour entre Christ et l’Eglise, et ensuite une communion entre les croyants eux-mêmes (1Cor 10 : 17).