Le sang de Jésus

« Ils l’ont vaincu à cause du sang de l’agneau et à cause de la parole de leur témoignage, et ils n’ont pas aimé leur vie jusqu’à craindre la mort. » Ap 12:11

Ce que fait le sang

Le premier passage que nous allons analyser se trouve dans Éphésiens 1.7 : « En lui [Jésus] nous avons la rédemption par son sang, le pardon des péchés, selon la richesse de sa grâce. »

Afin de recevoir ces bénéfices, nous devons être « en Christ »  de véritables croyants. Lorsque nous sommes en Christ, le premier des bénéfices que nous recevons est la rédemption à travers son sang. Le mot rédemption vient du latin redemptioqui signifie « racheter, payer une rançon ». À partir du moment où nous avons été remis entre les mains du diable, nous lui appartenions. Mais Jésus a payé le prix de la rançon par son sang sur la croix, et ce afin de nous racheter. Cette réalité est confirmée dans 1 Pierre 1.18-19 : « Vous savez que ce n’est pas par des choses périssables, par de l’argent ou de l’or, que vous avez été rachetés de la vaine manière de vivre que vous aviez héritée de vos pères, mais par le sang précieux de Christ, comme d’un agneau sans défaut et sans tache. »

Au moment de notre rédemption, nous avons été rachetés de notre ancienne manière de vivre vile et impie. Nous avons été libérés de l’emprise de Satan, de la condamnation due à nos péchés et de notre vulnérabilité face aux attaques du dévoreur et du destructeur. Nous avons été rachetés par le précieux sang de Jésus-Christ, l’Agneau qui a ôté le péché du monde. C’est uniquement par son sang que nous pouvons être sauvés ; aucun autre prix n’aurait pu nous racheter. Au sujet de cette merveilleuse rédemption, le Psaume 107.2 déclare : « Qu’ainsi disent les rachetés de l’Éternel, ceux qu’il a délivrés de la main de l’ennemi. »

Je sais très bien personnellement que j’étais entre les mains du diable avant que Jésus ne touche ma vie. Je n’ai aucun doute là-dessus. Je sais ce que c’est d’être entre les mains du diable, et je ne veux à aucun prix m’y retrouver. Je sais aussi que c’est le sang de Jésus qui m’a racheté de l’emprise du diable pour me placer dans la main du bon berger. Et je sais encore une chose : Jésus a dit : « Personne ne les ravira de ma main » (Jn 10.28b).

Le Psaume 91 a été appelé le « psaume atomique » car ce psaume est puissant ! Il promet une protection sans faille de toute forme de mal, danger ou préjudice. Nous sommes protégés des attaques ennemies – quoi qu’il advienne, par quelque moyen que ce soit et en quelque moment que ce soit. Nous voyons cette vérité écrite dans les deux premiers versets de ce psaume : « Celui qui demeure sous l’abri du Très-Haut repose à l’ombre du Tout-Puissant. Je dis à l’Éternel : mon refuge et ma forteresse, mon Dieu en qui je me confie ! »

Le mot reposer signifie normalement en hébreu « passer la nuit » et est fréquemment employé dans ce sens. Pendant les heures obscures, le véritable croyant est donc sous l’ombre ou la protection du Tout-Puissant. Quand le psalmiste dit « Je dis, » c’est le moyen – le chemin – par lequel il entre sous l’entière protection décrite dans les versets suivants. Votre témoignage commence par : « Je dis ». Vous devez attester que vous possédez cette protection. Il faut un certain courage pour se placer sous cette protection décrite dans le reste du psaume. Cependant, seuls ceux qui l’affirment ont le droit scriptural de bénéficier de cette protection. C’est la parole de notre témoignage qui la rend effective. Voici donc notre témoignage à la lumière d’Éphésiens 1.7 et du Psaume 107.2.

À travers le sang de Jésus, je suis racheté des mains du diable.

Si nous reprenons Éphésiens 1.7, nous remarquons une deuxième affirmation concernant le sang : « En lui nous avons la rédemption par son sang, le pardon des péchés, selon la richesse de sa grâce ».

Nous avons non seulement été rachetés par le sang, mais nous avons également acquis le pardon de nos péchés. Rappelons-nous ce que Jésus a dit lors du dernier repas au moment où il avait fait passer à ses disciples la coupe, emblème de son sang : « Car ceci est mon sang, le sang de l’alliance, qui est répandu pour beaucoup, pour le pardon [la rémission] des péchés » (Mt 26.28).

Hébreux 9.22 nous dit ceci : « Et presque tout, d’après la loi, est purifié avec du sang, et sans effusion de sang, il n’y a pas de pardon [des péchés]. » Ce même schéma est répété à travers toute la Bible. Le sang de Jésus a été versé pour que nos péchés puissent être pardonnés.

Dans Éphésiens 1.7, Paul fait coïncider ces deux vérités : la rédemption à travers son sang et le pardon des péchés. C’est un point important à comprendre, car nous avons pleinement droit à la rédemption dans la mesure où nos péchés sont pardonnés. Si tous nos péchés sont pardonnés, alors nous avons pleinement droit à la rédemption. Si, par contre, il reste dans nos vies des péchés qui n’ont pas été confessés ou pardonnés, alors nous n’avons pas pleinement droit à la rédemption dans ce domaine-là. En effet, Satan a encore un droit légal sur cette partie de nos vies.

J’ai souvent constaté la réalité de ce principe dans le ministère de la délivrance. Si Satan a un droit légal, il ne va pas s’en priver. Vous pouvez lui crier à la figure, jeûner pendant une semaine et prier autant que vous le voulez. Rien de tout cela ne le fera bouger, parce qu’il sait qu’il a encore un droit légal dans un domaine de votre vie et qui n’a pas encore été levé par le pardon.

Une autre raison courante pour laquelle les croyants donnent un droit légal à Satan sur leurs vies est cette incapacité à pardonner aux autres. Jésus nous a appris que Dieu nous pardonne selon la même mesure que celle avec laquelle nous pardonnons aux autres. « Pardonne-nous nos offenses comme nous aussi nous pardonnons à eux qui nous ont offensés » (Mt 6.12).

Nous n’avons pas le droit d’exiger de Dieu davantage de pardon que celui que nous accordons aux autres. Si donc, il y a une personne à laquelle nous n’avons pas pardonné, Dieu non plus ne nous pardonnera pas. En substance, lorsque nous refusons de pardonner aux autres, nous permettons à Satan d’avoir encore un droit légal sur nous. Faites ce que vous voulez, mais vous ne pourrez pas le déloger tant que vous n’aurez pas pardonné à la personne qui a besoin de votre pardon. Rappelez-vous ceci au sujet du diable : il est expert juridique et il le sait. La Parole, par contre, nous offre le pardon total de nos péchés, et il est d’une importance capitale que nous possédions ce pardon total par la foi. À la lumière d’Éphésiens 1.7, si j’ai le désir de confesser tous mes péchés et d’y renoncer, alors le processus sera opérationnel. Si je suis prêt à pardonner à tous ceux qui m’ont blessé ou qui m’ont causé du tort, tout comme je voudrais que Dieu me pardonne, alors je suis en mesure de faire ce deuxième témoignage :

À travers le sang de Jésus, tous mes péchés sont pardonnés.

Lorsque nous prononçons ce témoignage personnellement de notre propre bouche, il est comme l’hysope. Il permet le transfert du sang depuis le bassin jusqu’au lieu où nous en avons besoin dans nos propres cœurs et vies. Je vous encourage à arrêter votre lecture ici encore et à prononcer cette affirmation à voix haute. Dites-la avec fermeté et conviction ! Si vous avez fait cette confession, alors vous avez appliqué le sang de Jésus sur votre vie de manière pratique et biblique. Même si vous ne le sentez ou ne le percevez pas, il s’est passé quelque chose au niveau spirituel. Les forces de Satan sont obligées de se retirer devant la puissance du sang de Jésus.

Nous arrivons maintenant à la troisième déclaration biblique. La parole de Dieu dit ceci à propos de ce que le sang de l’Agneau accomplit pour nous : « Mais si nous marchons dans la lumière, comme il est lui-même dans la lumière, nous sommes mutuellement en communion, et le sang de Jésus son Fils nous purifie de tout péché » (1 Jn 1.7). Avant de nous attarder sur l’application du sang dans ce passage, j’aimerais que vous notiez trois pratiques interdépendantes qui ne peuvent être séparées. Quelles sont-elles ? Marcher dans la lumière, communion mutuelle et purification par le sang. Au fil des années, j’ai rencontré de nombreuses personnes qui revendiquait la purification et la protection du sang, mais qui ne remplissaient pas les conditions requises pour les recevoir.

La purification par le sang de Jésus-Christ est la conséquence d’un acte introduit par le petit mot si. Autrement dit, l’expérience de la promesse dépend de l’accomplissement de la condition spécifiée. Si nous marchons dans la lumière, comme il est lui-même dans la lumière, alors deux résultats s’en suivront : nous aurons une communion mutuelle les uns avec les autres, et le sang de Jésus nous purifiera de tout péché.

Donc en toute logique, si nous sommes en communion les uns avec les autres, c’est la preuve que nous marchons dans la lumière. Par contre, si nous ne marchons pas dans la lumière, nous ne pouvons revendiquer le sang de Jésus.

Nous pouvons, de ce fait, arriver à la conclusion suivante : si nous ne sommes pas en communion les uns avec les autres, alors nous ne marchons pas dans la lumière. De plus, si nous ne marchons pas dans la lumière, le sang ne nous purifie plus. Le sang de Jésus nous purifie uniquement dans la lumière. C’est l’un des principes les plus importants de la parole de Dieu. Nous devons absolument bien le saisir !

J’ai entendu quantité de chrétiens se tromper eux-mêmes en ce qui concerne leur droit d’accès au sang, en citant 1 Jean 1.7. En effet, ils ne remplissaient pas la condition stipulée par le si. Nous devons marcher dans la lumière, comme il est lui-même dans la lumière. La preuve que nous marchons dans la lumière est notre communion les uns avec les autres. La communion est le lieu de lumière, et c’est pour cela que la communion est la preuve de notre façon de marcher. Plus nous marchons dans la communion, plus la lumière brille

– dès lors qu’il n’y a ni recoins cachés, ni ombres, ni rien de balayé sous le tapis ou recouvert par quelque chose.

C’est un endroit certes effrayant, mais c’est aussi le seul lieu où le sang de Jésus peut pleinement remplir sa fonction purificatrice. Si vous désirez être entièrement lavé de vos péchés, cela doit se faire dans la lumière. Si, à l’inverse, vous êtes d’une manière ou d’une autre en désaccord avec Dieu ou avec votre voisin, alors vous n’êtes pas pleinement dans la lumière.

Venir dans la lumière signifie confesser ses péchés et les mettre en lumière. C’est l’une des étapes les plus difficiles à franchir pour nous. Nous avons naturellement tendance à nous soustraire à cette pratique. Mais voici la vérité : quand le péché est porté à la lumière, il disparaît – parce que le sang le purifie. Si nous ne mettons pas nos péchés en lumière, alors nous les gardons.

C’est encore un principe très important. Le sang n’opère que dans la lumière.

Si nous avons rempli les conditions, alors vous et moi avons le droit de faire le témoignage suivant :

Comme je marche dans la lumière, le sang de Jésus me purifie dès maintenant – et continuellement – de tout péché.

N’omettez jamais ce petit mot tout. Il est très important, en particulier lorsque nous parlons de péchés. Aucun péché ne dépasse la portée du sang de Jésus. Chaque péché est inclus dans la purification. Lorsque nous rendons personnellement témoignage de nos propres bouches, c’est comme de l’hysope.

Notre témoignage transfère le sang du bassin jusqu’au lieu où nous en avons besoin – dans nos cœurs et dans nos vies.

Je vous encourage à arrêter maintenant votre lecture et à faire la déclaration suivante à voix haute. Dites-la bien fort avec assurance et conviction : comme je marche dans la lumière, le sang de Jésus me purifie dès maintenant – et continuellement – de tout péché. Si vous avez fait cette déclaration, alors vous avez appliqué l’œuvre du sang de Jésus sur votre vie de manière personnelle et pratique.

Lorsque vous faites cette confession, et que vous remplissez les conditions, l’atmosphère change. Vous vous retrouvez protégé et purifié de la pollution de l’environnement spirituel qui vous entoure. Pourquoi est-ce que je vous ai demandé de faire ces confessions à chaque étape de notre étude ? Parce que je veux que ces merveilleuses vérités deviennent plus qu’une simple connaissance – davantage que quelque chose que vous avez appris. Pour être effectives dans votre vie, elles doivent être utilisées et mises en pratique quotidiennement.

Comme nous l’avons vu dans les chapitres précédents, nous avons la victoire sur Satan lorsque nous témoignons personnellement ce que la parole de Dieu dit que le sang de Jésus fait pour nous. La quatrième, mais non la moindre, provision du sang de Jésus est notre justification. Dans Romains 5.8-9, Paul écrit aux croyants à Rome : « Mais Dieu prouve son amour envers nous, en ce que, lorsque nous étions encore des pécheurs, Christ est mort pour nous. À plus forte raison donc, maintenant que nous sommes justifiés par son sang, serons-nous sauvés par lui de la colère. »

Nous sommes justifiés par le sang de Jésus. Justifié est l’un de ces mots religieux que beaucoup de gens utilisent sans comprendre sa signification réelle.

Il arrive souvent que nous ne saisissions pas vraiment ce terme, et que nous le trouvions un peu effrayant. Quelque soit le passage biblique dans lequel se trouve ce mot, vous pouvez le substituez par juste. Cela vaut autant pour l’Ancien Testament hébreu que pour le Nouveau Testament grec. Les traducteurs de la Bible traduisent alternativement ce mot par juste ou justifié selon le contexte dans lequel il se trouve. Lorsqu’il est question de processus judiciaire, ils ont tendance à employer le terme justifié. Mais quand il s’agit de la vie pratique, ils s’attachent davantage à utiliser le mot juste. Mais quelle que soit la traduction choisie, le mot est le même.

Ce que cela veut dire

Le problème avec l’utilisation du mot justifié, c’est que les gens ont tendance à le cataloguer à usage légal. Ce serait un peu comme si quelque part là-haut dans les tribunaux poussiéreux du ciel, une quelconque transaction mystérieuse avait lieu et qu’après cela, tout était réglé. Mais cela reviendrait à ne prendre en compte qu’une partie de la signification de ce terme.

Être justifié signifie « être rendu juste ». Je préfère le mot juste parce qu’il correspond bien plus à mon milieu de vie : ma maison, mon travail et mes relations personnelles. Justifié donne un peu l’impression d’avoir affaire à une formalité légale devant être traitée quelque part dans une cour lointaine – et qui aurait très peu de lien avec ma propre vie. Alors que juste me ramène directement à ma vie quotidienne.

Les Écritures disent – ce qui est une traduction parfaitement légitime et correcte – que nous sommes rendus justes par le sang de Jésus. En vérité, vous n’êtes pas justifié si vous n’avez pas été rendu juste. C’est bien plus qu’une cérémonie légale ou un changement d’étiquette. Il s’agit en réalité d’un changement de personnalité et de vie produit par le sang de Jésus. Vous vous rappelez de la définition que nous avons employée plus tôt ? Si je suis justifié, c’est comme si je n’avais pas péché. Comment est-ce possible de dire une telle chose ? Nous pouvons le dire parce que nous avons été rendus justes grâce à une justice qui n’est pas la nôtre – celle de Jésus.

Romains 3.24-25a nous aide à mieux appréhender cela : « Et ils sont gratuitement justifiés [rendus justes] par sa grâce, par le moyen de la rédemption en Jésus-Christ. C’est lui que Dieu a destiné à être, par son sang pour ceux qui croiraient, victime propitiatoire… » J’aime à voir le mot gratuitement dans ce verset. Le problème avec les personnes religieuses, c’est qu’elles sont toujours en train d’essayer de gagner la faveur de Dieu. Paradoxalement, elles n’ont jamais le sentiment d’en faire suffisamment pour l’obtenir. Elles ne sont jamais satisfaites, et jamais réellement détendues – parce qu’elles croient qu’elles doivent en faire encore un peu plus pour être rendues justes. Cela ne fonctionnera jamais, parce que nous sommes uniquement justifiés par notre foi dans le sang de Jésus.

Romains 4.4-5 nous dit ceci : « Or, à celui qui fait une œuvre, le salaire est imputé, non comme une grâce, mais comme une chose due ; et à celui qui ne fait point d’œuvre, mais qui croit en celui qui justifie l’impie, sa foi lui est imputée à justice. »

Si nous croyons que nous avons toujours vécu avec droiture et que nous avons toujours fait notre devoir, nous pourrions avoir le sentiment que Dieu nous doit d’être justifiés, un peu comme une dette envers nous. Mais en réalité, Dieu ne doit rien à personne. C’est pour cela que Paul écrit : « …et à celui qui ne fait point d’œuvre… »

La première étape à franchir pour obtenir la justification est d’arrêter de faire quelque chose. Arrêtez d’essayer de vous rendre juste. Arrêtez de tenter d’être un peu meilleur. Mettez-y un terme ! « …et à celui qui ne fait point d’œuvre… » Que devez-vous faire alors ? Croire tout simplement ! Est-ce vraiment si simple ? Si ce n’était pas aussi simple, nous ne pourrions jamais nous en sortir ! Dieu rend justes les injustes. C’est ce que nous disent les Écritures, et nous devons le croire.

L’échange

Paul affirme très clairement la réalité de notre justification par Dieu : « Celui [Jésus] qui n’a point connu le péché, il l’a fait devenir péché pour nous, afin que nous devenions en lui justice de Dieu » (2 Co 5.21). C’est un véritable échange !

Le combat spirituel pour la fin des temps

Jésus a été péché pour nous afin que nous puissions être rendus justes grâce à sa droiture. La justification est à notre disposition à travers notre foi en son sang.

La justification produit certains résultats immédiats et définitivement observables dans nos vies. En réalité même, notre vie toute entière – notre attitude, nos relations, et l’efficacité de notre vie chrétienne et de notre service – dépendra de la mesure avec laquelle nous réaliserons que nous avons été rendus justes.

Proverbe 28.1 déclare : « Le méchant prend la fuite sans qu’on le poursuive, le juste a l’assurance comme un jeune lion. » De nombreux chrétiens aujourd’hui ne se montrent pas aussi assurés qu’ils pourraient l’être. Ils sont timides et apologétiques, et ils ont tendance à reculer lorsqu’ils sont confrontés au mal ou au diable. Il n’y a qu’une seule explication à un tel comportement : ils n’apprécient pas à sa juste valeur le fait qu’ils sont justifiés aux yeux de Dieu, comme Jésus-Christ lui-même est juste. Quand nous apprécions et appréhendons cette vérité, cela nous rend plus audacieux.

Esaïe 32.17 nous dit : « L’œuvre de la justice sera la paix, et le fruit de la justice le repos et la sécurité pour toujours. »

Voilà donc trois produits de la justification : paix, repos et sécurité. Ils découlent tous de la prise de conscience de notre justification en Jésus-Christ.

En effet, celle-ci produit courage, paix, repos et sécurité. Romains 14.17 est un passage biblique que la plupart d’entre nous connaissent bien : « Car le royaume de Dieu, ce n’est pas le manger et le boire, mais la justice, la paix et la joie, par le Saint-Esprit.

Tous ces bénéfices sont le produit de la justification. Si nous ne recevons pas la justice de Christ par la foi, alors nous lutterons pour tous ces autres bénéfices et nous ne les atteindrons jamais. Il est pathétique de voir des chrétiens essayer d’être remplis de joie, d’avoir la paix, de tenter de se détendre et d’avoir l’air assuré, simplement parce que quelqu’un leur a dit que c’est ainsi qu’ils devraient être.

J’ai remarqué que quand un croyant a véritablement l’assurance du pardon de ses péchés et de la justification par la foi, ces résultats se produisent tout simplement en lui. La joie coule naturellement, la paix n’est pas un effort, l’assurance est présente et l’audace s’exprime d’elle-même. La véritable difficulté réside dans ce simple fait de parvenir à amener les gens à comprendre qu’ils ont été rendus justes grâce à la justice de Jésus-Christ justifié.

Une déclaration positive

Il est ironique de voir que de nombreuses personnes religieuses pensent réellement faire preuve de plus de sainteté si elles se concentrent sur leur état de pécheur ! Cela reflète une attitude religieuse très courante qui sous-entend que ceux qui s’affirment justes sont prétentieux. Dans cette vision des choses, vous Justification êtes très religieux si vous parlez en permanence de vos échecs, de vos manquements et de tout ce que vous faites de mal.

J’ai grandi dans une église où c’est ce que l’on nous enseignait. Chaque dimanche matin, nous devions dire : « Pardonne-nous, misérables coupables. »

Mais je n’étais jamais d’accord pour être un « misérable coupable ». Lorsque je regardais aux autres coupables, il était indéniable qu’ils avaient l’air misérable !

Puis j’ai fini par me dire que si tout ce que la religion pouvait faire, c’était de faire de moi un misérable coupable, alors je pouvais être coupable sans la religion et pas à ce point misérable ! Une fois que j’ai eu compris cela, c’est finalement ce que je suis devenu – un coupable sans religion.

Ce genre de propos que je détestais tant reflète pourtant bien le langage religieux : « Pardonne-nous, misérables coupables. Nous avons erré et nous sommes écartés de tes voies comme des brebis perdues ; nous avons commis ces péchés que nous n’aurions pas dû commettre ; et nous n’avons pas accompli ces choses que nous aurions dû faire. Et il n’y a rien de sain en nous. »

Je ne pourrais plus prononcer ces mots aujourd’hui, sinon cela ferait de moi un hypocrite. En effet, je crois qu’en Jésus-Christ je suis en bonne santé.

D’autre part, comment pourrais-je prier pour la victoire sur le péché le lundi matin tout en sachant que six jours plus tard, il me faudrait prononcer ces paroles ? Comment pourrais-je être victorieux et continuer de dire que j’ai erré et que je me suis égaré ? Que j’ai commis ces choses que je n’aurais pas dû et que je n’ai pas fait ce que j’aurais dû accomplir ? Ce genre de propos ébranlerait complètement la base de ma foi, quand bien même ils sonneraient si bien. Il se peut que vous soyez choqué par ce que vous lisez, mais je pense réellement ce que je viens d’écrire. J’ai subi pendant vingt ans ce type de religion, et c’était plus que suffisant !

Revenons à notre témoignage par rapport à ce que la Bible dit plutôt qu’en se basant sur ce que les institutions humaines enseignent. Voici notre témoignage selon la parole de Dieu :

À travers le sang de Jésus, je suis justifié, rendu juste, comme si je n’avais jamais péché.

Il n’y a pas de place pour la culpabilité ou la honte dans cette déclaration. Veuillez à nouveau arrêter votre lecture ici pour déclarer ce témoignage par la foi pour vous-même. Continuez de le confesser jusqu’à ce que vous preniez conscience que vous êtes libéré de toute culpabilité par rapport à vos péchés. La justification reçue à travers la foi dans le sang de Jésus n’admet pas la culpabilité. Je peux me tenir devant Dieu, sans honte, sans tache, et je peux affirmer à Satan avec une pleine hardiesse : « Satan, il est inutile de m’accuser parce que je ne viens pas à ta rencontre avec ma propre justification, mais avec celle que j’ai reçue par la foi dans le sang de Jésus, la justification de Le combat spirituel pour la fin des temps

Dieu qui est sans tache, sans péché et sans souillure. » C’est notre témoignage !

Nous avons à présent quatre témoignages, grâce auxquels nous pouvons maîtriser l’activité du mal dans nos vies :

À travers le sang de Jésus, je suis racheté des mains du diable.

À travers le sang de Jésus, tous mes péchés sont pardonnés. Comme je marche dans la lumière, le sang de Jésus me purifie dès  maintenant – et continuellement – de tout péché.

À travers le sang de Jésus, je suis justifié, rendu juste, comme si je n’avais jamais péché.

Je suis certain que vous commencez à comprendre que vous pouvez ajouter, à partir des Écritures, ce que vous voulez à votre témoignage. Vous pouvez dire par exemple : « À travers le sang de Jésus, j’ai la victoire sur le diable. » Arrêtez votre lecture un instant pour déclarer avec triomphe : « À travers le sang de Jésus, j’ai la victoire sur le diable. » Vous pouvez à présent louer Dieu et le remercier pour ce que le sang de Jésus a fait pour vous. Plus vous le remercierez, plus cela deviendra une réalité pour vous.

Le cinquième bénéfice obtenu par le sang de Jésus est la sanctification.

Nous prendrons deux versets dans Hébreux qui parlent de la puissance sanctificatrice du sang de Jésus. Hébreux 10.29 tout d’abord nous parle de l’apostat, c’est-à-dire de toute personne qui se détourne de la foi chrétienne après l’avoir connue et qui entre en parfait déni et rejet du Seigneur Jésus-Christ.

L’auteur énonce toutes les choses sacrées auxquelles l’apostat renonce et, en un sens, profane.

De quel pire châtiment pensez-vous que sera jugé digne celui qui aura foulé aux pieds le Fils de Dieu, qui aura tenu pour profane le sang de l’alliance, par lequel il a été sanctifié, et qui aura outragé l’Esprit de la grâce ?

Veuillez noter que ces versets parlent en quelque sorte de fouler aux pieds le sang de Jésus. Vous vous rappelez notre référence à la cérémonie de la Pâque, lorsque le sang devait être appliqué sur le linteau et les poteaux de chaque porte, mais pas sur le seuil de la maison de peur qu’il ne soit piétiné. Nous ne devons jamais mépriser le sang de Jésus. Nous avons, cependant, ici une personne qui a été sanctifiée par le sang de la nouvelle alliance, mais qui s’est détournée de Dieu. Le point qui nous intéresse dans ce passage n’est pas en soi la personne qui se détourne, mais le fait que nous sommes sanctifiés par le sang de l’alliance.

Dans Hébreux 13.12, la même vérité est mise en évidence : « C’est pour cela que Jésus aussi, afin de sanctifier le peuple par son propre sang, a souffert hors de la porte. » Nous voyons encore une fois que le sang de Jésus sanctifie le croyant. Sanctifie est un autre terme religieux qui peut être mal interprété. Le début du mot sanct est d’origine latine et directement lié à l’adjectif saint.

Sanctifier signifie « rendre saint ». Être sanctifié veut dire être rendu saint. L’idée de sainteté inclut toujours la signification de mis à part pour Dieu. La sanctification, comme la justification, ne découle pas de bonnes œuvres, de grands efforts effectués ou d’une attitude plus religieuse. Elle vient par la foi dans le sang de Jésus : « C’est pour cela que Jésus aussi, afin de sanctifier le peuple par son propre sang, a souffert hors de la porte. »

Tenu à l’écart par le sang

Celui qui est sanctifié se retrouve dans une position où Dieu peut avoir accès à lui, mais pas le diable. Être sanctifié implique d’être éloigné de la zone de passage et d’accès du diable. Vous vous retrouvez dans un endroit où vous êtes accessible pour Dieu ; par contre, vous n’êtes pas disponible quand le diable vous appelle. Être sanctifié signifie appartenir à Dieu, être sous le contrôle de Dieu et accessible pour lui. Tout ce qui n’est pas de Dieu n’a pas le droit de s’approcher de vous. Ce qui n’est pas de Dieu est tenu à l’écart par le sang.

Paul écrit à ce sujet :

Rendez grâces au Père, qui vous a rendus capables d’avoir part à l’héritage des saints dans la lumière ; il nous a délivrés de la puissance [en grec, autorité] des ténèbres et nous a transportés dans le royaume de son Fils bien-aimé. Colossiens 1.12-13a

Notez tout d’abord que les ténèbres ont une puissance ou une autorité.

Satan a autorité sur les désobéissants à cause de leur désobéissance. À travers la foi dans le sang de Jésus, cependant, nous avons été écartés de la zone d’autorité de Satan et transportés dans le royaume de Dieu et Jésus-Christ. La version Louis Segond emploie le terme transportés quand d’autres traductions disent « transférés » ou « faits passer ». Transporter semble plus approprié car il rend une description plus frappante.

Le mot transporter signifie « porter d’un lieu à un autre ». Dans les Écritures, il est employé pour parler d’un transfert total d’un endroit à un autre. J’ai mentionné plus tôt que, dans l’Ancien Testament, deux hommes avaient été enlevés de terre et élevés dans les cieux : Enoch et Élie. Ces deux hommes avaient été entièrement transportés. Élie n’a laissé que son manteau derrière lui ; son corps tout entier est parti avec lui. Tel que je comprends les Écritures, c’est ce que Dieu a véritablement fait pour nous en Christ. Nous n’allons pas être, nous avons été entièrement transportés : esprit, âme et corps. Nous ne sommes plus sur le territoire de l’ennemi. Nous ne dépendons plus des lois du diable. Nous sommes sur le territoire du Fils de Dieu et sous ses lois.

La loi du diable est indiquée dans Romains 8.2b : « …la loi du péché et de la mort. » La loi du royaume de Dieu est mentionnée dans le même verset : « …la loi de l’Esprit de vie en Jésus-Christ. » Ce verset nous dit : « En effet, la loi de l’Esprit de vie en Jésus-Christ m’a affranchi de la loi du péché et de la mort. »

Comme nous avons été mis à part pour Dieu, nous ne sommes plus sur le territoire du diable ou sous sa loi de péché et de mort. Les lois de son royaume ne s’appliquent plus à nous, puisque nous sommes dans un autre royaume. Nous Le combat spirituel pour la fin des temps avons été transportés, transférés, esprit, âme et corps. Nous sommes sanctifiés, mis à part pour Dieu à travers le sang de Jésus.

Mis à part

J’aimerais vous rappeler à nouveau, à partir du schéma de la Pâque, de quelle manière le sang de l’agneau pascal a sanctifié Israël en mettant ce peuple à part pour Dieu de manière très spécifique.

Moïse dit : ainsi parle l’Éternel : vers le milieu de la nuit, je passerai au travers de l’Égypte ; et tous les premiers-nés mourront dans le pays d’Égypte, depuis le premier-né de Pharaon assis sur son trône, jusqu’au premier-né de la servante qui est derrière la meule, et jusqu’à tous les premiers-nés des animaux. Il y aura dans tout le pays d’Égypte de grands cris, tels qu’il n’y en a point eu et, qu’il n’y aura plus de semblables. Mais parmi tous les enfants d’Israël, depuis les hommes jusqu’aux animaux, pas même un chien ne remuera sa langue, afin que vous sachiez quelle différence l’Éternel fait entre l’Égypte et Israël. Exode 11.4-7

Notez que le Seigneur avait fait une distinction entre son peuple et ceux qui n’en faisaient pas partie. La colère et le jugement tombèrent sur ceux qui n’appartenaient pas au peuple de Dieu. Par contre, le peuple de Dieu fut à ce point protégé que pas même un seul chien n’ouvrit la gueule. La base de cette distinction, ou séparation, n’était autre que le sang de l’agneau pascal.

Moïse appela tous les anciens d’Israël, et leur dit : allez prendre du bétail pour vos familles, et immolez la Pâque. Vous prendrez ensuite un bouquet d’hysope, vous le tremperez dans le sang qui sera dans le bassin, et vous toucherez le linteau et les deux poteaux de la porte avec

le sang qui sera dans le bassin. Nul de vous ne sortira de sa maison jusqu’au matin. Quand l’Éternel passera pour frapper l’Égypte, et verra le sang sur le linteau et sur les deux poteaux, l’Éternel passera par-dessus la porte, et il ne permettra pas au destructeur d’entrer dans vos maisons pour frapper. Exode 12.21-23

La séparation entre Israël et l’Égypte a été faite par le sang de l’agneau quand celui-ci a été appliqué à l’extérieur des maisons. Chaque maison où le sang avait été appliqué sur le pourtour de la porte était « sanctifiée ». Elle était mise à part pour Dieu. Aucune puissance maléfique n’aurait pu pénétrer cette maison, parce que le Seigneur avait fait, grâce au sang de l’agneau, une distinction entre son peuple et ceux qui n’en faisaient pas partie.

Maintenant, comme nous l’avons fait avec les autres aspects de l’œuvre du sang, nous allons établir un témoignage approprié.

À travers le sang de Jésus, je suis sanctifié, rendu saint, mis à part pour Dieu.

Je vous prierais d’arrêter ici votre lecture pour prononcer ces paroles à voix haute. Vous avez peut-être eu des difficultés à croire que vous ne pourriez jamais être vraiment saint, quelques soient les efforts effectués. Mais la vraie sainteté ne vient jamais en observant des règles, en se contrôlant pour devenir meilleur ou en faisant plus d’efforts. La sainteté ne vient qu’à travers l’œuvre du sang de Jésus pour nous. Prenez l’hysope de votre témoignage, trempez-la dans le sang, et elle fera son travail. Répétez à nouveau ces paroles : à travers le sang de Jésus, je suis sanctifié, rendu saint, mis à part pour Dieu.

Je suis persuadé que vous commencez à voir la puissance qui a été placée entre vos mains alors que vous confessez la vérité de ce que le sang fait pour nous. Je proclame souvent les paroles suivantes : « Le diable n’a aucune place en moi, aucun pouvoir sur moi, aucune revendication non réglée contre moi ; tout a été réglé par le sang de Jésus. » Tout en prononçant ce témoignage, la puissance du sang est libérée dans l’atmosphère spirituelle autour de nous et les choses commencent à changer.

Nos corps physiques

J’aimerais aller un peu plus loin en ce qui concerne le corps du croyant. Par expérience personnelle, j’ai appris que c’est dans nos corps physiques que la puissance du sang de Jésus commence réellement à opérer. Voici ce que disent les Écritures au sujet du corps du croyant :

Ne savez-vous pas que votre corps est le temple du Saint-Esprit qui est en vous, que vous avez reçu de Dieu, et que vous ne vous appartenez point à vous-mêmes ? Car vous avez été rachetés à un grand prix. Glorifiez donc Dieu dans votre corps et dans votre esprit, qui appartiennent à Dieu. 1 Corinthiens 6.19-20

La formulation rachetés à un grand prix nous ramène au thème de la rédemption. Nous avons été rachetés de la main du diable grâce au sang de Jésus. Quelle partie de notre corps a été rachetée ? Pas seulement notre esprit. Notre esprit et notre corps appartiennent tous deux à Dieu, parce que Jésus a payé de son sang le prix total de notre rédemption.

Paul dit donc que nous devons « glorifier Dieu » à la fois dans notre corps et dans notre esprit, étant donné qu’ils appartiennent tous deux à Dieu, et qu’ils ont tous deux été rachetés de la main du diable grâce au sang de Jésus. Ni mon esprit, ni mon âme, ni mon corps ne se trouvent plus sous la domination ou le contrôle de Satan.

Propriété de Dieu

Permettez-moi de dire pour clarifier les choses que je ne crois pas avoir un corps de résurrection ; j’ai un corps mortel. Cependant, chaque fibre, chaque cellule et chaque tissu de ce corps mortel sont la propriété de Dieu, et non celle du diable. Si donc l’ennemi vient sur ce territoire, c’est un intrus. Si je comprends correctement mes droits en Jésus, j’ai le droit d’afficher un panneau stipulant : « Défense d’entrer – va t’en ! »

Légalement, mon corps n’appartient donc plus au diable. Il appartient à Jésus. De plus, Jésus a un objectif particulier pour mon corps, à savoir être la résidence personnelle de la troisième personne de la trinité, le Saint-Esprit. Mon corps est donc sacré, puisqu’il est le lieu d’habitation désigné du Saint-Esprit.

Les Écritures disent clairement : « Mais le Très-Haut n’habite pas dans ce qui est fait de main d’hommes… » (Ac 7.48 ; voir 1 Rois 8.27 ; Ac 17.24).

Dieu ne demeure pas dans le sanctuaire d’une église ou d’une synagogue. Il réside dans un temple de fabrication divine selon un objectif divin. Il habite dans le corps du croyant, racheté par le sang de Jésus-Christ. Paul dit encore : « Les aliments sont pour le ventre, et le ventre pour les aliments ; et Dieu détruira l’un comme les autres. Mais le corps n’est pas pour la débauche. Il est pour le Seigneur, et le Seigneur pour le corps » (1 Co 6.13).

Nos corps physiques ne sont pas destinés à des usages impurs et immoraux. Remarquez que Paul explique aussi que les aliments sont pour le ventre et le ventre pour les aliments. Nos corps ne sont ni pour l’immoralité sexuelle ni pour la gourmandise.

J’ai été à maintes reprises surpris par cette phrase écrite dans Proverbes :

« Le juste mange et satisfait son appétit, mais le ventre des méchants éprouve la disette » (Pr 13.25). Le juste ne mange pas trop. Pourquoi ? Parce que son corps est le temple du Seigneur, et il ne doit pas être souillé par la gourmandise, l’ivresse ou tout autre abus. Le corps est pour le Seigneur, et le Seigneur est pour le corps. Lorsque je présente mon corps au Seigneur, alors j’ai les droits du Seigneur sur mon corps. Si j’achète une maison, je deviens responsable de la maintenance. Par contre, si je vis dans une maison louée, c’est le propriétaire des lieux qui est responsable de la maintenance de son bien. Si vous n’offrez à

Jésus qu’un simple droit temporaire ou partiel sur votre corps, il n’acceptera pas la responsabilité de la maintenance. Par contre, s’il le possède, il est alors aussi responsable de la maintenance – c’est-à-dire de la relation qu’il désire avoir avec vous. Mon corps est le temple du Saint-Esprit. « Le corps est pour le Seigneur, et le Seigneur est pour le corps. »

Véritablement libre

C’est la base de notre témoignage final concernant nos corps. D’après mon expérience, j’ai vu à quel point ce témoignage est dynamique. Il arrive parfois que des gens viennent me dire lors d’un culte de délivrance : « Frère Prince, comme puis-je savoir que je suis réellement libre ? » Je leur réponds : « Commencez par attestez l’œuvre du sang. » Cette pratique fonctionnera si le Saint-Esprit est présent, ce dont nous allons parler brièvement. Si la puissance de l’Esprit de Dieu est présente lors d’une réunion et que les gens commencent à rendre témoignage de ce que le sang a fait, alors ce qui lui résiste encore vient forcément de Satan. Si vous continuez à confesser le sang jusqu’à ce qu’il n’y ait plus en vous quoi que ce soit qui résiste, alors vous pouvez être presque certain que vous êtes purifié.

J’ai testé ce témoignage à travers maintes expériences. Lorsque vous commencez à vous occuper de votre corps, c’est impressionnant de voir les changements qui se produisent.

Voici notre confession :

Mon corps est le temple du Saint-Esprit, racheté, purifié, sanctifié par le sang de Jésus ; de ce fait, le diable n’a pas de place en moi et aucun pouvoir sur moi.

Vous allez peut-être trouver un peu effrayant de prononcer ces paroles, en vous disant que l’enfer va être tout retourné de vous voir défier ainsi le diable. Si les choses commencent à s’agiter, ne vous inquiétez pas ! C’est un signe indubitable que vous avez froissé le diable. Continuez simplement à déclarer votre témoignage, et quand la tempête sera passée, vous remarquerez que vous serez toujours en possession de votre territoire. Prenez maintenant un temps pour vous arrêter et proclamer à voix haute l’œuvre du sang de Jésus pour votre corps physique.

Je me souviens de la première fois où j’ai commencé à faire ce genre de témoignage. J’ai pensé, Eh bien, je me demande où le diable me frappera la prochaine fois. Je connais des gens qui ne rendent pas ce témoignage parce qu’ils ont peur de ce qui pourrait leur arriver s’ils le faisaient. Cela revient en fait à jouer le jeu de Satan. C’est sa manière de vous empêcher de franchir une étape qui pourrait vous libérer de son emprise.

Contrecarrons à présent ce droit usurpé en proclamant cette vérité que nous avons découverte au travers de ce chapitre :

Mon corps est le temple du Saint-Esprit, racheté, purifié, sanctifié par le sang de Jésus ; de ce fait, le diable n’a pas de place en moi et aucun pouvoir sur moi.

Le sang parle au ciel

Il y a une autre vérité encore plus précieuse et plus merveilleuse concernant le sang de Jésus que nous devons inclure dans notre témoignage. Il est d’ailleurs surprenant de voir que tant de gens appartenant au peuple de Dieu n’aient pas conscience de cette réalité.

Mais vous vous êtes approchés de la montagne de Sion, de la cité du Dieu vivant, la Jérusalem céleste, des myriades qui forment le chœur des anges, de l’assemblée des premiers-nés inscrits dans les cieux, du juge qui est le Dieu de tous, des esprits des justes parvenus à la perfection, de Jésus qui est le médiateur de la nouvelle alliance, et du sang de l’aspersion qui parle mieux que celui d’Abel. Hébreux 12.22-24

L’un des éléments de la montagne de Sion céleste est le sang de Jésus, qui a été aspergé dans le Saint des Saints pour nous en la présence même de Dieu. Après la mort de Jésus sur la croix, Il est entré dans la présence du Père en tant que précurseur et représentant du peuple de Dieu, ayant obtenu la rédemption éternelle par son sang. En se présentant devant le Père, il aspergea la preuve de cette rédemption en présence du Dieu Tout-Puissant, le Père. Ce sang de l’aspersion parla « mieux que celui d’Abel ».

Vous vous souvenez que très tôt dans l’histoire du monde, Caïn a tué son frère Abel et tenté de rejeter toute responsabilité devant Dieu. Cependant, le Seigneur a demandé des explications à Caïn : « Et Dieu dit : qu’as-tu fait ? La voix du sang de ton frère crie de la terre jusqu’à moi » (voir Genèse 4.10). Par ces mots, Dieu voulait dire : « Tu ne peux pas dissimuler ta culpabilité, parce que le sang de ton frère, que tu as répandu sur la terre, crie vengeance jusqu’à moi. »

Comparons l’appel à la vengeance du sang d’Abel au sang de Jésus aspergé au ciel. Le sang de Jésus ne crie pas vengeance – il réclame la miséricorde. Le sang de Jésus exerce un plaidoyer continuel en présence de Dieu pour obtenir sa compassion.

Confrontons ces deux cris : le sang d’Abel, répandu sur la terre, exige la vengeance. Le sang de Jésus, aspergé au ciel, implore miséricorde. J’aimerais que vous compreniez qu’une fois que nous avons témoigné de ce que fait le sang de Jésus, rendant ce témoignage personnel, son impact perdure. Pourquoi ? Parce que le sang de Jésus ne cesse de plaider pour nous en présence de Dieu. À chaque fois que vous vous sentez troublé, tenté, apeuré ou anxieux, rappelez vous cette réalité, qui est aussi notre confession suivante :

Le sang de Jésus parle en ce moment pour moi en présence de Dieu.

Ce n’est que par la parole de votre témoignage que vous pourrez obtenir tous les bénéfices du sang. Si vous le dites une fois et que l’enfer se déchaîne-rendez simplement gloire au Seigneur et continuez de le proclamer. L’auteur d’Hébreux nous encourage à demeurer fermes dans la foi que nous professons (voir Hébreux 4.14). D’autre part, lorsque l’opposition déferle contre nous, il nous appelle à retenir fermement la profession de notre espérance (voir Hébreux 10.23). Continuez de déclamer votre profession de foi ! Cela ne doit pas dépendre de vos sentiments, de la situation dans laquelle vous vous trouvez, des symptômes ou circonstances que vous pourriez subir. Au contraire, votre témoignage doit être aussi éternellement vrai que la parole de Dieu. Il a été établi pour toujours au ciel.

L’eau et le sang

Comprenez-vous réellement qu’il existe une relation vitale entre notre témoignage de ce que le sang fait pour nous et l’action du Saint-Esprit ? Vous ne pouvez laisser le Saint-Esprit de côté. En témoignant de l’œuvre du sang, vous faites entrer le Saint-Esprit en scène. En parlant de Jésus, 1 Jean nous dit : « C’est lui, Jésus-Christ, qui est venu avec de l’eau et du sang ; non avec l’eau seulement, mais avec l’eau et avec le sang ; et c’est l’Esprit qui rend témoignage, parce que l’Esprit est la vérité » (1 Jn 5.6).

Je ne développerai pas, mais je comprends que l’eau signifie ici la parole de Dieu. Jésus est venu en tant que grand prédicateur de la parole de Dieu, sanctifiant et purifiant par le nettoyage de l’eau de la Parole (voir Jean 15.3 ; Jean 17.17 ; Éphésiens 5.26). Il est venu en tant que grand rédempteur, versant son sang comme prix de la rédemption. Ce sont les deux aspects principaux de son ministère de rédemption : racheter par le sang et purifier par le nettoyage de l’eau de la Parole.

Jésus n’est pas venu uniquement avec la Parole. Il n’est pas seulement venu en tant qu’enseignant. Il est aussi venu en tant que sauveur rédempteur pour donner sa vie comme rançon pour beaucoup. Ces réalités n’écartent pas son autre ministère en tant  qu’enseignant. Éphésiens 5.26-27 nous parle de son rôle purificateur : « Afin de la sanctifier en la purifiant et en la lavant par l’eau de la parole, pour faire paraître devant lui cette Église glorieuse, sans tache, ni ride, ni rien de semblable, mais sainte et irréprochable. »

C’est le double ministère de Jésus : par l’eau de la Parole et par le sang versé de la rédemption.

Lorsque nous rassemblons la Parole et le sang, l’Esprit de Dieu rend témoignage, parce que l’Esprit est vérité. Quand vous commencez à utiliser la Parole, proclamant ce qu’elle dit que le sang fait pour vous, l’Esprit vient à vous et atteste cette vérité. Sans le Saint-Esprit, tout ceci n’est rien d’autre que du langage religieux ; un langage qui peut sembler très bon et doctrinalement correct, mais qui ne fait rien si le Saint-Esprit ne rend pas témoignage. Lorsque le Saint-Esprit rend témoignage, alors il est irrésistible. Il n’existe pas de petites règles ou réglementations dans la vie chrétienne qui stipulent que si vous faites ceci, alors il se passera automatiquement quelque chose pour vous. Il ne se produit jamais rien sans le Saint-Esprit. Par contre, dès que vous mettez le Saint-Esprit à l’œuvre en attestant l’eau et le sang, l’Esprit rend témoignage. Vous avez alors trois forces éternelles et immuables à l’œuvre pour vous : la Parole, le sang et l’Esprit.

Pour terminer, j’aimerais attirer votre attention sur une petite parabole dans Ecclésiaste 4.12b : « …et la corde à trois fils ne se rompt pas facilement. » Lorsque vous commencez à partager ce que la parole de Dieu dit que le sang fait pour vous, l’Esprit vient à vous et vous avez alors les trois fils : la Parole, le sang et le Saint-Esprit.

J’ai ajouté une page à la fin de ce livre qui contient tous les témoignages concernant l’œuvre du sang que nous avons analysés au cours des derniers chapitres. Je vous encourage à retirer cette page et à la garder dans votre Bible ou dans un carnet, afin que vous puissiez y revenir régulièrement et ainsi rendre un témoignage fréquent et continuel.

Conclusion

Je prie sincèrement qu’à travers ce que nous avons étudié dans ce livre, votre vision du conflit spirituel se soit élargie et que vous ayez compris le défi auquel vous êtes confronté. Comme je l’ai spécifié dès le début, nous sommes en conflit avec le mal, que nous le désirions ou pas. Nous n’avons d’ailleurs que deux choix : vaincre le mal ou être vaincus par lui. Je n’ai nullement le désir de créer de la crainte ou de l’angoisse dans votre cœur, suite à ce que nous venons d’explorer. J’espère plutôt avoir été une aide pour vous amener à comprendre le combat dans lequel nous sommes engagés, en tant qu’individus et corps de

Christ.

Mon souhait a toujours été de vous encourager, puisque vous êtes en Christ et que vous vous efforcez sincèrement de vivre chaque jour pour lui, à être une force restrictive pour le bien de votre environnement. Outre cela, j’ai essayé de vous présenter les armes spirituelles qui se sont révélées efficaces à travers ma propre vie et dans mon ministère, et par l’expérience d’innombrables autres croyants.

Je me suis toujours appliqué, en tant qu’enseignant des Écritures pour le corps de Christ, à non seulement apporter aux gens davantage de connaissances de la Bible, mais aussi des conseils pratiques pour leur permettre de mettre en application la vérité de façon efficace dans leurs vies quotidiennes.

À cette fin, je vous ai encouragé tout au long des derniers chapitres de cette étude à vous arrêter et à prononcer un témoignage de vérité pratique et personnel. Je peux vous promettre que si vous appliquez continuellement ces professions à votre vie, vous verrez des changements dans votre attitude spirituelle et dans votre vie.

De surcroît, je vous encourage à réfléchir au défi que vous a lancé Dieu en tant que disciple de Jésus. De quelle manière vous voyez-vous combattre le mal dans votre pays, dans votre ville, dans votre travail ou dans votre famille ? Désirez-vous vous engager à prendre position pour vaincre le mal par le bien ? Si c’est le cas, je vous invite à prononcer la prière suivante, soit telle que je l’ai écrite ou en disant quelque chose de similaire, mais avec vos propres mots.

Seigneur, je te remercie d’avoir eu l’opportunité d’être transporté depuis le royaume des ténèbres jusque dans le royaume de ton amour. Merci parce qu’à travers le sang de Jésus, j’ai pu être racheté, pardonné, purifié, justifié, sanctifié et délivré de l’emprise de

Satan. Merci de m’avoir donné les armes grâce auxquelles je suis à présent capable, par la puissance de ton Saint-Esprit, de vaincre le mal dans ma vie et de prendre part à l’éviction et au renversement du royaume de Satan.

Je m’engage personnellement, sous la dépendance de ton Saint-Esprit et de ta grâce, à vaincre le mal par le bien en vivant dans la lumière de ta Parole et en ayant confiance en ton amour, ton Esprit et ta fidélité.

Merci d’avoir fait de moi le sel que je suis dans ce monde déchu et mauvais, et d’œuvrer à travers moi, même maintenant, pour retenir les pouvoirs des ténèbres et apporter guérison et salut à une génération perdue, grâce aux armes que tu m’as confiées.

En ton nom, Seigneur Jésus, je renverse les obstacles à ta vérité et à ta victoire qui pourraient se trouver dans ma vie ou dans celles de ceux qui m’entourent. Je veux croire qu’à travers le sang que tu as versé à la croix, tu as déjà vaincu Satan et obtenu pour moi la victoire finale

– à la fois maintenant et pour l’éternité.

Je te remercie pour les victoires que tu apporteras, parce que tu es fidèle à ta Parole ! Dans le nom de Jésus, amen.

Proclamation

MON TÉMOIGNAGE DU SANG DE JÉSUS

À travers le sang de Jésus, je suis racheté des mains du diable.

À travers le sang de Jésus, tous mes péchés sont pardonnés.

Comme je marche dans la lumière, le sang de Jésus me purifie dès maintenant et continuellement de tout péché.

À travers le sang de Jésus, je suis justifié, rendu juste, comme si je n’avais jamais péché.

À travers le sang de Jésus, je suis sanctifié, rendu saint, mis à part pour Dieu.

Mon corps est le temple du Saint-Esprit, racheté, purifié, sanctifié par le sang de Jésus ; de ce fait, le diable n’a pas de place en moi et aucun pouvoir sur moi.

Le sang de Jésus parle en ce moment pour moi en présence de Dieu.