La mort Jésus-Christ

La mort de Jésus-Christ est directement mentionnée plus de cent-soixante-quinze fois dans le Nouveau-Testament. A côté de cela, l’Ancien-Testament contient de très nombreuses références, prophétiques et figuratives, à la mort du Christ.

Contrairement à ce qui est le cas pour les hommes ordinaires, c’est la mort de Christ, plutôt que sa vie terrestre, qui est de la plus haute importance. Plusieurs considérations rendent cela évident.

1) Elle est prédite dans l’Ancien Testament

La mort de Christ est le sujet d’un grand nombre de symboles et de prophéties de l’Ancien Testament. Nous pouvons retracer un fil écarlate à travers route la Bible:

 Le sacrifice d’Abel (Ge. 4.4),

Le bélier sur le mont Morija (Ge. 22.13), les sacrifices des patriarches en général Ge. 8.20; 12.8; 26.25; 33.20; 35.7),

L’agneau pascal en Egypte (Ex. 12.1-28),

Les sacrifices lévitiques (Le. 1-7),

L’offrande de Manoach (Jg. 3.16-19),

Le sacrifice annuel d’Elkana (1 Sa. 1.21),

les offrandes de Samuel (1 Sa. 7.9s.; 16.2-5),

Les offrandes de David (2 Sa. 6.18),

L’offrande d’Elie (1 Ro. 18.38),

Les offrandes d’Ezéchias (2 Ch. 29.2114),

Les offrandes à l’époque de Josué et de Zorobabel (Esd. 3.3-6), et de Néhémie (Ne. 10.32s.). Toutes ces offrandes préfigurent la grande offrande qui devait erre faite par Jésus-Christ.

De plus, il y a des prophéties qui annoncent la mort de Christ. Les psaumes prophétisent la trahison de Christ (Ps. 41.10; voir Jn. 13.18; Ac. 1.16), la crucifixion et les évènements qui l’ont entouré (Ps. 22.2, 8s., 18; voir Mt. 27.39s., 46; Me. 15.34; In. 19.23s.), et la résurrection (Ps. 16.8-11; voir Ac. 2.25-28). Esaïe a écrit: « Il était blessé pour nos péchés, brise pour nos iniquités » (53 :5). Daniel indique qu’après 69 semaines le Messie sera retranché et qu’Il n’aura pas de successeur (9.26). Zacharie annonce d’avance que Christ sera vendu pour trente pièces d’argent et que cette somme servira à acheter le champ du potier (11. 12s.; voir Mt. 26.15; 27.9s.). Zacharie prédit également que le berger sera frappe ( 13.7) et qu’une source sera ouverte pour le péché et l’impureté 03.1). II est donc clair que la mort de Christ est une partie importante de l’enseignement e l’Ancien Testament

2) Elle occupe une place prééminente dans le Nouveau Testament

La dernière semaine de la vie terrestre de notre Seigneur occupe environ le cinquième des récits des quatre Evangiles. De la même manière, les Epitres débordent d’allusions à cet évènement historique. Manifestement, la mort et la résurrection de notre Seigneur étaient considérées comme étant de la plus haute importance par le Saint-Esprit, l’auteur des Ecritures.

3) C’est le principal but de l’incarnation

Jésus-Christ n’est pas venu principalement pour nous donner un exemple ou pour nous enseigner sa doctrine, mais pour mourir pour nous (Mc. 10.45; He. 2.9, 14; 9.26; 1 Jn. 3.5). Sa mort n’était pas une pensée après coup ni un accident, mais la réalisation d’un but précis en rapport avec l’incarnation. L’incarnation n’est pas une fin en soi; ce n’est qu’un moyen pour atteindre un but, et ce but, c’est la rédemption des perdus par la mort de notre Seigneur sur la croix.

Jésus-Christ a voulu participer à la chair et au sang, afin de pouvoir mourir. L’incarnation avait pour but, la mort. La mort de Jésus-Christ n’a pas été un simple incident dans sa vie humaine. C’était le but suprême de cette vie. Il est devenu homme, afin de pouvoir mourir en tant qu’homme et pour l’homme.

Heb 2:14. – «Ainsi donc, puisque les enfants participent au sang et à la chair, il y a également participé lui-même, afin que, par la mort, il anéantit celui qui a la puissance de la mort, c’est-à-dire le Diable.»

4) C’est le thème fondamental de l’Evangile

Le terme « Evangile » signifie « bonne nouvelle ». Par conséquent, il est utilisé de différentes façons. Les quatre récits de la vie terrestre de Jésus sont appelés les Evangiles; route la révélation de Dieu a ses créatures est appelée l’Evangile; c’est également ce terme qui est employé plus spécifiquement pour la « bonne nouvelle » du salut. Paul dit que l’Evangile consiste en la mort de Christ pour nos péchés, en son ensevelissement et sa résurrection (1Co. 15.1-5). La mort de Christ pour les péchés de l’homme est une bonne nouvelle; elle implique que l’homme n’a pas à mourir pour ses péchés. La loi mosaïque, le Sermon sur la montagne, l’enseignement et l’exemple de Christ nous montrent tous notre péché et nous révèlent le besoin d’un Sauveur, mais aucun ne nous fournit la solution du péché. Cette solution ne se trouve que dans la mort de Christ.

5) Elle est essentielle au christianisme

Les autres religions veulent être reconnues par l’enseignement de leurs fondateurs; le christianisme se distingue de toutes les autres par l’importance qu’il accorde à la mort de son fondateur. Enlevez la mort de Christ, telle qu’interprétée par les Ecritures, et vous réduisez le christianisme au rang des religions ethniques. Bien qu’il nous restât un enseignement moral plus élevé que les autres, si nous enlevions la croix de Christ, nous n’aurions pas plus de salut que les autres religions. Enlever la croix, c’est toucher au cœur même du christianisme. Le sujet de la prédication apostolique, c’était Christ et Christ crucifie (1 Co. 1. 18, 23; 2.2; Ga. 6.14).

6) Elle est essentielle à notre salut

Pour que l’homme soit sauvé, il fallait que le Fils de l’homme soit élevé (Jn. 3. 14s.); pour produire du fruit, le grain de blé doit tomber en terre et mourir (Jn. 12.24). Dieu ne peut pas pardonner le péché sur la simple base de la repentance du pécheur. II serait impossible qu’un Dieu juste agisse de cette façon. Dieu ne peut pardonner que lorsque la peine a été payée. Pour que Dieu puisse pardonner au pécheur tout en demeurant juste, il fallait que Christ paie la peine du pécheur (Ro. 3.25s.). Christ a dit a plusieurs reprises qu’il fallait qu’il souffre beaucoup, qu’il soit mis a mort et qu’il ressuscite le troisième jour (Mt. 16.21; Me. 8.31; Lu. 9.22; 17.25; In. 12.32-34). Les deux hommes qui étaient dans le tombeau après la résurrection de Christ ont rappelé aux femmes qui étaient venues pour oindre le corps que Christ avait dit qu’il fallait qu’il soit crucifie et qu’il ressuscite le troisième jour (Lu. 24.7). Paul a cherché à prouver aux Thessaloniciens la nécessite de la mort de Christ (Ac. 17.3). Du point de vue de Dieu, la mort de Christ était une nécessité absolue pour que l’homme soit sauvé.

7) Elle suscite le plus grand intérêt dans le ciel

Quand Moïse et Elie sont apparus sur la montagne de la Transfiguration, ils se sont entre tenus avec Christ « de son départ qu’il allait accomplir à Jérusalem » (Lu. 9.31). Les quatre êtres vivants et les 24 vieillards chantèrent un cantique à propos de la rédemption accomplie par la mort de Christ (Ap. 5.8-10). Même les anges autour du trône, qui n’avaient pas eux-mêmes besoin d’être rachetés, se joignirent à ce cantique de l’Agneau qui a été immole (Ap. 5. 11s.). La mort de Jésus-Christ est le thème central des cantiques célestes.

La mort de Jésus-Christ a été le sujet des profondes recherches et de l’inlassable intérêt des anges. 1Pi 1:12. – «Il leur fut révélé que ce n’était pas pour eux-mêmes, mais pour vous, qu’ils étaient les dispensateurs de ces choses, que vous ont annoncées maintenant ceux qui vous ont prêche l’Evangile par le Saint-Esprit envoyé du ciel, et dans lesquelles les anges désirent plonger leurs regards.»

Puisque ceux dont les yeux ne sont plus obscurcis par le voile des limitations humaines et qui sont entrés dans les grandes vérités de la rédemption par le sang de Christ exaltent la mort de Christ par-dessus toute autre chose, nous qui sommes encore dans la chair devrions examiner la vraie et pleine signification de sa mort.

Le prophète Esaïe touche le fond de la vérité lorsqu’il déclare: « II a plu à l’Eternel de le briser par la souffrance … Apres avoir livre sa vie en sacrifice pour le péché » (53.10). En donnant une définition de l’expiation, il nous faut remarquer certains éléments.

1) Elle est faite pour d’autre

II est évident que Jésus-Christ n’est pas mort pour ses propres péchés (Jn. 8.46; He. 4.15; 1 Pi, 2.22), Il est dit partout qu’il est mort pour les péchés des autres. « Les souffrances de Christ n’étaient pas simplement les souffrances de sympathie d’un ami, mais les souffrances substitutives de l’Agneau de Dieu pour le péché du monde. » Esaïe écrit: « Mais il était blessé pour nos péchés, Brisé pour nos iniquités; Le châtiment qui nous donne la paix est tombé sur lui, Et c’est par ses meurtrissures que nous sommes guéris. » (53. 5s.).

Remarquez aussi quelques autres passages bibliques: « Mais Dieu prouve son amour envers nous, en ce que, lorsque nous étions encore des pécheurs, Christ es mort pour nous » (Ro. 5.8); « Christ est mort pour nos péchés, selon les Ecritures » (1 Co. 15.3); « Celui qui n’a point connu le pêche, il l’a fait devenir péché pour nous, afin que nous devenions en lui justice de Dieu » (2 Co. 5.21); « lui qui a porté lui-même nos péchés en son corps sur le bois, afin que morts aux péchés nous vivions pour la justice; lui par les meurtrissures duquel vous avez été guéris » (1 Pi. 2.24); et « Christ aussi a souffert une fois pour les péchés, lui juste pour des injustes, afin de nous amener à Dieu » (1 Pi. 3.18). Jésus lui-même a dit: « Car le Fils de l’homme est venu, non pour être servi, mats pour servir et donner sa vie comme la rançon de beaucoup » (Me. 10.45) et « Je suis le bon berger. Le bon berger donna sa vie pour ses brebis,. (Jn. 10. 1 1). II est mort à notre place en tant que véritable agneau pascal (Ex. 12: 1 Co. 5.7) et il était Je véritable sacrifice pour les péchés (£:s. 53.10). dont ceux de l’Ancien Testament n’étaient que des types (Le. 6.17723; He. 10.1-4; voir aussi le bouc émissaire, Le. 16.20-22).

2) C’est une réparation

Puisque la sainteté est l’attribut fondamental de Dieu, il n’est que raisonnable qu’il reçoive une certaine réparation pour enlever l’outrage du péché. La mort de Christ fournit cette réparation.

a) Elle satisfait à la justice de Dieu.

L’homme a péché contre Dieu et il a encouru son mécontentement et sa condamnation. Dieu impose à juste titre la peine encourue par une infraction à la loi. II ne peut pas libérer le pécheur tant que les exigences de la justice ne soient satisfaites. Dieu doit punir le péché. II ne peut pas, en dehors de la substitution, disculper le coupable (Ex. 34.7; No. 14.18). Ce n’est que par la mort de Christ que Dieu peut être juste tout en justifiant le pécheur (Ro. 3.25s.). Dans tout ce que Dieu fait; sa justice doit être maintenue; la mort de Christ satisfait pleinement aux justes exigences de Dieu. Comme dans le cas d’un criminel, si le contrevenant subit la peine prescrite par la loi, il ne peut plus être condamne. « Aucune autre condamnation ne peut être a juste titre exigée pour cette offense, C’est ce que l’on appelle la perfection de la réparation de Christ. Elle satisfait parfaitement, par sa propre valeur intrinsèque, aux exigences de la justice.

b) Elle satisfait à la loi de Dieu.

Mais la mort de Christ n’est pas  simplement une réparation à l’égard de la justice de Dieu, c’est aussi une réparation a l’égard de la loi de Dieu. La loi de Dieu est fondée sur la nature même de Dieu, et la transgression de cette loi entraine une peine. « Elle est inviolable précisément parce qu’elle est fondée sur la nature même de Dieu et non … un effet de son libre arbitre. » Le pécheur ne pouvait pas satisfaire aux exigences de la loi divine, mais Christ, en tant que notre représentant et substitut, l’a fait. Dieu a donc pourvu à une réparation pour nous par l’obéissance active et passive de Christ (Ro. 8. 3s.). Par son obéissance, ses souffrances et sa vie d’une justice parfaite, Jésus a répondu à toutes les exigences de la loi. Paul parle d’Israël en disant: « Ne connaissant pas la justice de Dieu, et cherchant à établir leur propre justice, ils ne se sont pas soumis à la justice de Dieu; car Christ est la fin de la loi pour la justification de tous ceux qui croient » (Ro. 10.3s.)

c) Elle est étroitement liée à l’expiation.

Plusieurs autres termes qui reviennent souvent dans les Ecritures sont liés à la pensée de la « réparation ». La mort de Christ est aussi une expiation et une propitiation. Lé. 5 :21-26 parle de l’expiation personnelle pour un péché personnel: « Lorsque quelqu’un pèchera et commettra une infidélité envers l’Eternel… Il présentera au sacrificateur en sacrifice de culpabilité à l’Eternel pour son péché un bélier… Et le sacrificateur fera pour lui l’expiation devant l’Eternel, et il lui sera pardonne, quelle que soit la faute dont il se sera rendu coupable. » Le. 4.13-20 fait allusion à une expiation nationale pour une transgression nationale: « Si c’est toute l’assemblée d’Israël qui a péché … en se rendant ainsi coupable, Les anciens d’Israël poseront leurs mains sur la tête du taureau devant J’Eternel, et on égorgera le taureau devant l’Eternel. .. C’est ainsi que le sacrificateur fera pour eux l’expiation, et il leur sera pardonne. » D’après ces passages, il est évident que le taureau ou le bélier doit mourir et que le pardon n’est possible que sur la base de la mort d’un substitut. Le mot hébreu pour expiation dans ces passages et dans d’autres passages similaires est kaphar, souvent traduit par « faire expiation ». Il signifie littéralement « couvrir:’ de manière à ne pas être vu. Hoeksema écrit à propos de la nature expiatoire des sacrifices de l’Ancien Testament: « Ils étaient appelés sacrifices d’expiation ou sacrifices de culpabilité, et il est dit qu’ils portaient les péchés du contrevenant, qu’ils faisaient expiation pour les péchés, qu’ils étaient une propitiation et qu’ils couvraient les péchés du peuple aux yeux de Dieu. Et leur fruit est le pardon des péchés. » La pensée de couvrir les péchés aux yeux de Dieu est suggérée dans des versets comme « Détourne ton regard de mes péchés, efface routes mes iniquités » (Ps. 51. 11); « Car tu as jeté derrière toi tous mes péchés » (Es. 38.17); et « Tu jetteras au fond de la mer tous leurs péchés » (Mi. 7.19).

d) Elle est étroitement liée à la propitiation

Dans la Septante, ce mot hébreu kaphar est traduit par un mot grec qui a une signification légèrement différente. Ce mot est rendu en grec par exilaskomai, qui signifie « concilier, apaiser ». La pensée est évidemment que, si le péché le couvert ou enlevé, la colère de Dieu contre ce péché est alors apaisée ou satisfaite. A cause de cette vérité, les traducteurs de la Septante étaient justifiés de le traduire ainsi.

Le terme exilaskomai ne se trouve pas lui-même dans le Nouveau Testament, mais le verbe hilaskomai y revient à deux reprises (Lu. 18. 13; He. 2.17), le nom hilasmos deux fois également (1 Jn. 2.2; 4 : 10), et l’adjectif Hilasterion deux fois aussi (Ro. 3.25; He. 9.». Le Nouveau Testament parle souvent de la colère de Dieu (Jn. 3.36; Ro. 1. 18; 5.9; Ep. 5.6; 1 Th. 1.10; He. 3.11; Ap. 19.15). Correspondant à cette pensée, le Nouveau Testament présente la mort de Christ comme apaisant la colère de Dieu. Paul dit que Dieu l’avait destiné à être « victime propitiatoire » (Ro. 3.25), et l’Epitre aux Hébreux utilise ce terme pour désigner le couvercle de l’arche dans le tabernacle (He.9 :5). Jean a déclaré que Christ « est lui-même une victime expiatoire pour nos péchés, et non seulement pour les nôtres, mais aussi pour ceux du monde entier » (1 Jn. 2.2; voir 4.10); et l’Epitre aux Hébreux affirme que Christ est devenu un souverain sacrificateur miséricordieux et fidèle « pour faire l’expiation des péchés du peuple » (2.17). La prière du publicain était littéralement: « Dieu, sois apaise envers moi, Ie pécheur » (Lu. 18.13). Par sa mort, Christ a apaisé la sainte colère de Dieu contre le péché.

e) Elle est étroitement liée à la réconciliation.

L’idée de la réconciliation est très proche de celle de la propitiation. Elles semblent liées l’une à autre en tant que cause et effet; la mort de Christ a « apaisé » Dieu et par conséquent, Dieu est « réconcilié » (Ro. 5.10; 2 Co. 5. 18s.; Ep . . 16). Le verbe katallasso revient à six reprises dans le Nouveau Testament (Ro. 5.10; 1 Co. 7. 11; 2 Co. 5. 18-20), et le nom katallage quatre fois (Ro. 5.11; 11.15; 2 Co. 5.18s.). Diallassomai apparaît une fois (Mt. 5.24). A chaque fois, on retrouve l’idée de la réconciliation. Berkouwer affirme que Paul utilise ce terme pour faire allusion « à la relation de paix produite par la mort de Christ, à la communion par contraste a l’inimitié antérieure, à la réconciliation qui est l’enlèvement de tous les obstacles, à l’accès auprès du Père. »

 Dans les Ecritures, le terme réconciliation est applique aussi bien à Dieu qu’à l’homme (Ro. 5.10; 2 Co. 5.18-20).

3) C’est une rançon

La mort de Christ est présentée comme le paiement d’une rançon. Une rançon est un prix à payer pour la libération de quelqu’un qui retenu prisonnier. C’est ainsi que Jésus a dit qu’il était venu afin donner sa vie comme une rançon pour plusieurs (Mt. 20.28; Me. 45), et que l’œuvre de Christ est présentée comme une rédemption. (Lu 1.68; 2.38; He. 9.12). Dans ces références, nous avons le mot lutrosis. Le verbe lutroomai se trouve dans Lu. 24.21; Tit. 2.14; 1 Pi. 8. Le mot compose apolutrosis revient dix fois (Lu. 21. 28; Ro. 3.24; :3; 1 Co. 1.30; Ep. 1.7, 14; 4.30; Col. 1.14; He. 9.15; 11.35)

Cette rançon n’est pas payée à Satan, mais à Dieu. C’est à la justice de Dieu qu’est due la dette qui a besoin d’être annulée; Satan n’a aucun droit légal contre le pécheur et n’a donc pas besoin d’être payé pour libération du pécheur. Comme Shedd l’a si bien dit: « La miséricorde Dieu rachète l’homme à la justice de Dieu. »

Les Ecritures enseignent que nous sommes rachetés par la mort de Christ. Nous sommes rachetés :

(1) de la peine de la loi, ou, comme le dit dans Ga. 3. 13, « de la malédiction de la loi », Christ étant devenu malédiction pour nous;

(2) de la loi elle-même, puisque nous sommes morts à la loi par le corps de Christ (Ro. 7.4), de sorte que nous ne sommes plus maintenant sous la loi mais sous la grâce (Ro. 6.14);

(3) du péché en tant que puissance, par la mort de Christ au péché et par notre mort au péché en lui (Ro. 6.2,6; Tit. 2.14; 1 Pi. 1. 18s.), de sorte que nous n’avons plus à nous soumettre à la domination du péché (Ro. 6,12-14);

(4) de Satan, qui tenait l’homme captif (2 Ti. 2.26), là aussi par la mort de Christ sur la croix (He. 2.145.); et

5) de tout mal, aussi bien physique que moral, y compris notre présent corps mortel (Ro. 8.23; Ep. 1.14); cette rédemption nous sera pleinement accordée lors du retour de Christ (Lu. 21. 28). Le terme « rédemption » fait parfois allusion au paiement d’une dette et parfois aussi a la libération d’un captif. Le sacrifice de Christ a pourvu aux deux.

1. Mort à cause du péché des autres

Jésus-Christ est mort à cause du péché des autres, c’est-à-dire, que:

(a) C’est le péché des autres qui a rendu sa mort nécessaire;

(b) Ce n’était pas son propre péché, mais celui d’autrui qu’Il a porté en sa mort. Cette mort a été celle d’un substitut, autrement dit: un juste qui méritait de vivre, est mort à la place d’hommes injustes qui méritaient de mourir.

Esa 53:5. – «Mais il était blessé (hébreu «percé» voyez version de Lausanne; le même verbe hébreu est traduit «transpercé» dans #Esa 51:9) pour nos péchés, brisé pour nos iniquités; Le châtiment qui nous donne la paix est tombé sur lui, et c’est par ses meurtrissures que nous sommes guéris.»

Esa 53:8,11,12. V D. – «Il est ôté de l’angoisse et du jugement; et sa génération, qui la racontera? Car il a été retranché de la terre des vivants; à cause de la transgression de mon peuple, lui, a été frappé…Il verra du fruit du travail de son âme, et sera satisfait. Par sa connaissance mon serviteur juste enseignera la Justice à (hébr. «justifiera») plusieurs, et lui, il portera leurs iniquités. C’est pourquoi je lui assignerai une part avec les grands, et il partagera le butin avec les forts, parce qu’il aura livré son âme à la mort, et qu’il aura été compté parmi les transgresseurs, et qu’il a porté le péché de plusieurs, et qu’il a intercédé pour les transgresseurs.»

1Pi 3:18. – «Christ aussi a souffert une fois pour les péchés, lui juste pour des injustes, afin de nous amener à Dieu, ayant été mis à mort quant à la chair, mais ayant été rendu vivant quant à l’Esprit.»

Ro 4:25. – «Lequel a été livré pour nos offenses, et est ressuscité pour notre justification.»

1Co 15:3. – «Je vous ai enseigné avant tout, comme je l’avais aussi reçu, que Christ est mort pour nos péchés, selon les Écritures.»

1Pi 2:24. – «Lui qui a porté lui-même nos péchés en son corps sur le bois, afin que morts aux péchés nous vivions pour la justice; lui, par les meurtrissures duquel vous avez été guéris.»

2. Pour donner sa vie en rançon

Jésus-Christ a donné sa vie en rançon. C’est-à-dire que sa mort a payé le prix qui rachetait tes hommes de la mort.

Mt 20:28. – «C’est ainsi que le Fils de l’homme est venu, non pour être servi, mais pour servir et donner sa vie comme la rançon de plusieurs.»

3. Pour le pardon des péchés

L’âme de Jésus-Christ fut offerte en oblation pour le péché, c’est-à-dire que c’est en vertu de sa mort que le pardon a été accordé aux pécheurs.. {Voyez #Le 6:6,7}

Comp. #Heb 9:22. – «Et presque tout, d’après la loi, est purifié avec du sang, et sans effusion de sang il n’y a pas de pardon.» Et #Heb 9:28. – «De même, Christ, qui s’est offert une seule fois pour porter les péchés de plusieurs, apparaîtra sans péché une seconde fois à ceux qui l’attendent pour leur salut.» {Comp. #Esa 53:12}

Esa 53:10. – (Version Synodale) «Il a plu à l’Éternel de le briser par la souffrance. Après avoir offert sa vie en sacrifice pour le péché, il verra une nombreuse postérité; il vivra de longs jours et l’œuvre de l’Éternel prospérera dans ses mains.»

4. Pour être une victime expiatoire

Jésus-Christ est la propitiation pour nos péchés. Dieu l’a destiné à être une victime expiatoire par son sang, c’est-à-dire que par l’effusion de son sang (ou par sa mort), Il a apaisé la colère de Dieu envers nous, pécheurs.

Dieu est saint et doit haïr le péché. Sa sainteté et sa haine du péché doivent se manifester. Sa colère contre le péché doit frapper quelqu’un: ou le pécheur lui-même ou un substitut légal. #Esa 53:6. – «Nous étions tous errants comme des brebis, chacun suivait sa propre voie; et l’Éternel a fait retomber sur Lui l’iniquité de nous tous.» (L’expression hébraïque littérale est «l’a frappé») Et #Esa 53:8. – «Il a été enlevé par l’oppression et par le jugement des hommes; et parmi ses contemporains, qui a compris qu’Il était retranché de la terre des vivants, frappé à cause des péchés de mon peuple?» (Version Synodale).

Le coup mérité par d’autres est tombé sur Lui et en conséquence, «Il a été retranché de la terre des vivants.» La cause première de la mort de Christ est dans la sainteté de Dieu.

1Jn 4:10. – «Et cet amour consiste, non point en ce que nous avons aimé Dieu, mais en ce qu’il nous a aimés et a envoyé son Fils comme victime expiatoire pour nos péchés.»

Ro 3:25. – «C’est lui que Dieu a destiné, par son sang, à être pour ceux qui croiraient, victime propitiatoire, afin de montrer sa justice, parce qu’il avait laissé impunis les péchés commis auparavant, au temps de sa patience.

5. Pour nous racheter de la malédiction de la loi

Jésus-Christ est mort pour nous racheter de la malédiction de la loi, en portant Lui-même cette malédiction.

Ga 3:10,13. – «Car tous ceux qui s’attachent aux œuvres de la loi sont sous la malédiction; car il est écrit: Maudit est quiconque n’observe pas tout ce qui est écrit dans le livre de la loi, et ne le met pas en pratique…Christ nous a rachetés de la malédiction de la loi étant devenu malédiction pour nous. – car il est écrit: Maudit est quiconque est pendu au bois.»

6. Pour être notre sacrifice pascal

Jésus-Christ est devenu, par sa mort, notre sacrifice pascal, c’est-à-dire que son sang versé nous sert de terrain sur lequel Dieu peut nous épargner.

1Co 5:7. V 0. – (b) «Car Christ, notre Pâque, a été immolé pour nous.» {Comp. #Ex 12:13,23. – «Le sang vous servira de signe sur les maisons où vous serez; je verrai le sang, et je passerai par-dessus vous, et il n’y aura point de plaie qui vous détruise, quand je frapperai le pays d’Egypte…Quand l’Eternel passera pour frapper l’Egypte, et verra le sang sur le linteau et sur les deux poteaux, l’Eternel passera par-dessus la porte et il ne permettra pas au destructeur d’entrer dans vos maisons pour frapper.»}

7. pour racheter ceux qui étaient sous la loi

Jésus-Christ est mort pour racheter ceux qui étaient sous la loi, afin que nous paissions être adoptés comme fils, c’est-à-dire que la mort de Christ sert de base sur laquelle les hommes peuvent être délivrés des exigences de la loi et ainsi, devenir fils.

Ga 4:4-5. – «Mais lorsque les temps ont été accomplis, Dieu a envoyé son Fils, né d’une femme, né sous la loi, afin qu’Il rachetât ceux qui étaient sous la loi, afin que nous reçussions l’adoption.»

 8. pour nous délivrer de ce présent siècle mauvais

Jésus-Christ est mort pour nous délivrer de ce présent siècle mauvais.

Nous étions esclaves de ce siècle, par le péché et la loi. Par la mort de Jésus-Christ, nous avons été libérés pour devenir des citoyens des cieux et des fils de Dieu. {#Php 3:20} {Comparez #Ga 4:3-5,7-9 5:1}

Ga 1:4. – «Qui s’est donné lui-même pour nos péchés, afin de nous arracher du présent siècle mauvais, selon la volonté de notre Dieu et Père.»

9. pour nous amener à Dieu

Jésus-Christ est mort pour nous amener à Dieu.

Sa mort anéantit l’infranchissable gouffre qui sépare un Dieu saint de l’homme pécheur.

1Pi 3:18. – «Christ aussi a souffert une fois pour les péchés, lui juste pour des injustes, afin de nous amener à Dieu, ayant été mis à mort quant à la chair, mais ayant été rendu vivant quant à l’esprit.»

10. pour porter beaucoup de fruit

 Jésus-Christ est mort pour porter beaucoup de fruit. De sa mort, a germé une race nouvelle de fils de Dieu.

Jn 12:24. – «En vérité, en vérité, je vous le dis, si le grain de blé qui est tombé en terre ne meurt, il reste seul; mais, s’il meurt, il porte beaucoup de fruit.»

 11. afin de dominer sur les morts et sur les vivants

 Jésus-Christ est mort et ressuscité afin de dominer sur les morts et sur les vivants.

Ro 14:9. – «C’est pour cela que Christ est mort et qu’Il a revécu, afin qu’Il dominât et sur les morts et sur les vivants.» (Version Darby).

(1) Jésus-Christ est mort «pour nous», c’est-à-dire pour ceux qui croient en Lui.

Nous verrons plus loin que Jésus-Christ est mort pour tous les hommes, plus spécialement encore pour ceux qui s’approprient par la foi les bénédictions qui découlent de cette mort. #1Ti 4:10. – «Nous travaillons, en effet et nous combattons parce que nous mettons notre espérance dans le Dieu vivant, qui est le Sauveur de tous les hommes, principalement des croyants.» Ceci est la part de vérité contenue dans la doctrine ancienne d’une expiation limitée aux croyants seulement.

Ro 8:32. – «Lui, qui -n’a point épargné son propre Fils, mais qui l’a livré pour nous tous, comment ne nous donnera-t-il pas aussi toutes choses avec lui?»

Eph 5:2. – «Et marchez dans la charité, à l’exemple de Christ, qui nous a aimés, et qui s’est livré lui-même à Dieu pour nous comme une offrande et un sacrifice de bonne odeur.»

Tit 2:14. – «Qui s’est donné lui-même pour nous, afin de nous racheter de toute iniquité, et de se faire un peuple qui lui appartienne, purifié par lui et zélé pour les bonnes oeuvres.»

1Co 5:7. – «Faites disparaitre le vieux levain, afin que vous soyez une pâte nouvelle, puisque vous êtes sans levain, car Christ, notre Pâque, a été immolé.»

2Co 5:21. – «Celui qui n’a point connu le péché. il l’a fait devenir péché pour nous, afin que nous devenions en lui justice de Dieu.»

(2) Jésus-Christ s’est donné Lui-même pour l’Église.

Jésus-Christ est bien mort pour tous, mais Il a une épouse, qu’Il a rachetée et c’est Elle qu’Il avait spécialement en vue lorsqu’Il a donné sa vie.

Eph 5:25-27. V O. – «Vous, maris, aimez vos femmes, comme Christ a aussi aimé l’Église, et s’est livré lui-même pour elle; afin qu’il la sanctifiât, après l’avoir nettoyée en la lavant d’eau, et par sa parole; pour la faire paraitre devant lui une Église glorieuse, n’ayant ni tache, ni ride, ni rien de semblable, mais étant sainte et irrépréhensible.»

 (3) Jésus-Christ s’est donné pour chaque croyant individuellement non pas simplement pour l’Église en tant que corps, mais pour chaque individu de ce corps; de sorte que tout croyant peut dire: «Il m’a aimé et s’est donné Lui-même pour moi.»

Ga 2:20. – «J’ai été crucifié avec Christ; et si je vis, ce n’est plus moi qui vis, c’est Christ qui vit en moi; si je vis maintenant dans la chair, je vis dans la foi au Fils de Dieu, qui m’a aimé et qui s’est livré lui-même pour moi.

(4) Jésus-Christ est mort pour le frère qui est faible.

Ce n’est pas seulement pour le chrétien éclairé, fort et expérimenté que Christ est mort, mais pour le membre le plus faible de la famille de la foi. Si nous voulions nous rappeler ceci, nous serions plus patients et plus indulgents envers le chrétien faible qui n’avance pas aussi vite que nous le voudrions. Il est faible, c’est vrai, mais il est le «frère faible pour lequel Christ est mort.»

Ro 14:15. – «mais si, pour un aliment, ton frère est attristé, tu ne marches plus selon l’amour: ne cause pas, par ton aliment, la perte de celui pour lequel Christ est mort.»

1Co 8:11. – «Et ainsi le faible périra par ta connaissance, le frère pour lequel Christ est mort.»

(5) Jésus-Christ est mort pour plusieurs; et non pas pour lui petit groupe seulement.

Mt 20:28. – «C’est ainsi que le Fils de l’homme est venu, non pour être servi, mais pour servir et donner sa vie comme la rançon de plusieurs.»

(6) Jésus-Christ est mort pour des hommes de toute tribu, de toute langue, de tout peuple, et de toute nation.

Nous avons ici la raison d’être fondamentale des missions en tous pays et l’appel impérieux à en hâter le travail. «Je suis disposé à aller au coeur de l’Afrique chercher les hommes de cette race pour lesquels Christ est mort.»

Ap 5:9. «Et ils chantaient un cantique nouveau, en disant: Tu es digne de prendre le livre, et d’en ouvrir les sceaux; car tu as été immolé, et tu as racheté pour Dieu, par ton sang, des hommes de toute tribu, de toute langue, de tout peuple et de toute nation.»

(7) Jésus-Christ est mort pour le monde entier.

C’est sur le terrain de la mort de Christ que Dieu peut rencontrer le monde en grâce. La mort de Christ est suffisante pour le monde, mais elle n’est pleinement efficace que pour les croyants. Nous verrons plus loin qu’elle est en partie efficace pour toute l’humanité. {#1Jn 2:2 1Co 15:22} Jésus-Christ était, dans un sens particulier, la tête de l’Église. {#Eph 1:22} C’est comme chef de l’Eglise qu’Il est mort. Mais dans un sens plus général, Il est chef d’une race – le second Adam – et Il est mort comme chef de race. pour tous les hommes. {#1Co 15:22,45}

Jn 1:29. – «Le lendemain, il vit Jésus venant à lui, et il dit: Voici l’Agneau de Dieu, qui ôte le péché du monde.»

(8) Jésus-Christ s’est donné Lui-même en rançon pour tous.

Il mourut pour tous. Le prix de la rançon est payé pour tous. Il a été pourvu à tout. La grâce peut être prêchée à tous.

La dette du péché de tous les hommes a été acquittée. Tous les hommes sont pardonnés en principe. Tout ce qui leur reste à faire, c’est d’accepter par la foi ce pardon acquis et d’en prendre possession.

1Ti 2:6 – «Qui s’est donné lui-même en rançon pour tous. C’est là le témoignage rendu en son propre temps.»

(9) Jésus-Christ a souffert la mort pour tous.

Il est mort pour chaque individu. Non seulement pour tous les hommes en tant que race, mais pour chaque unité de cette race. Sur le terrain de la mort de Christ, Dieu peut se rencontrer en grâce avec chaque individu et lui offrir le salut.

Heb 2:9. – «Mais celui qui a été abaissé pour un peu detemps au-dessous des anges, Jésus, nous le voyons couronné de gloire et d’honneur, à cause de la mort qu’Il a soufferte, afin que, par la grâce de Dieu. Il souffrit la mort pour tous.»

(10) Jésus-Christ est mort pour les injustes.

1Pi 3:18. – «Christ aussi a souffert une fois pour les péchés, lui juste pour des injustes, afin de nous amener à Dieu, ayant été mis à mort, quant à la chair, mais ayant été rendu vivant quant à l’Esprit.»

(11) Jésus-Christ est mort pour les pécheurs.

Ro 5:8. – «Mais Dieu prouve son amour envers nous, en ce que, lorsque nous étions encore des pécheurs. Christ est mort pour nous.»

(12) Jésus-Christ est mort pour des impies.

Ro 5:6. – «Car, lorsque nous étions encore sans force. Christ, au temps marqué, est mort pour des impies.»

1) En rapport avec les hommes en général.

(a) Par la mort de Jésus-Christ, tous les hommes sont attirés à Lui.

La mort de Christ est le grand aimant qui attire tous le; hommes de l’univers à Lui. Il y en a un grand nombre qui le repoussent pour leur propre malheur. {#Jn 5:40} Mais le Christ en croix attire tous les hommes.

Jn 12:32 33. – «Et moi, quand j’aurai été élevé de la terre, j’attirerai tous les hommes à moi. – En parlant ainsi. Il indiquait de quelle mort Il devait mourir.»

(b) Par la mort de Jésus-Christ, le péché du monde a été expié:

Sur ce terrain, Dieu peut agir en grâce avec le monde, mais seulement sur la base de la mort de Christ.

1Jn 2:2. – «Il est Lui-même une victime expiatoire pour nos péchés, non seulement pour les nôtres, mais aussi pour ceux du monde entier.»

(c) Par sa mort, Jésus-Christ ôte le péché du monde.

Sa mort a ôté le péché du monde, de sorte que la voie ouverte à tous pour s’approcher de Dieu et obtenir le pardon et la vie.

Jn 1:29. – «Le lendemain, il vit Jésus venant à lui, Il dit: Voici l’Agneau de Dieu qui ôte le péché du monde.»

(d) Par la mort de Christ, tous les hommes ont part à la résurrection des morts.

C’est à chaque individu à décider, par son attitude vis-à-vis de Christ, s’il ressuscitera pour la vie ou pour la condamnation, la honte et l’éternel tourment. {#Jn 5:28 29 Da 12:2}

Ro 5:18, – «Ainsi donc, comme par une seule offense la condamnation a atteint tous les hommes, de même par un seul acte de justice la justification qui donne la vie s’étend à tous les hommes.»

1Co 15:21,22. – «Car, puisque la mort est venue par un homme, c’est aussi par un homme qu’est venue la résurrection des morts. Et comme tous meurent en Adam, de même aussi tous revivront en Christ.»

2) Les résultats de la mort de Christ en rapport avec le croyant

(a) Par l’offrande de son âme en sacrifice expiatoire pour le péché, c’est-à-dire par sa mort, Il se verra une semence, une postérité spirituelle.

La nouvelle race des fils de. Dieu a son germe dans la mort de Christ. {Comparez #Jn 12:24} Dans cette postérité spirituelle qui est née de sa mort, Jésus a vu le fruit du travail de son âme et en a été satisfait. {#Esa 53:11}

Esa 53:10. – (Voir Lausanne). – «Et il a plu à l’éternel de l’écraser; et il l’a mis dans la souffrance. Quand son âme aura fourni le sacrifice de culpabilité, il verra une postérité, il prolongera ses jours, et le bon plaisir de l’éternel prospérera en sa main.»

(b) Par le sacrifice qu’Il a fait Lui-même, Jésus-Christ a ôté le péché ou plutôt l’a annulé. (Le contexte montre que c’est du péché du croyant dont il est ici question.)

Heb 9:26. – «Autrement, il aurait fallu qu’il eût souffert plusieurs fois depuis la création du monde, tandis que maintenant, à la fin des siècles, il a paru une seule fois pour abolir le péché par son sacrifice.»

(c) Par la mort de Jésus-Christ, le croyant est racheté de la malédiction de la loi.

Le châtiaient encouru par la transgression de la loi est tombé sur Jésus-Christ et la loi violée n’a plus rien à exiger du croyant.

Ga 3:13.- «Christ nous a rachetés de la malédiction de la loi, étant devenu malédiction pour nous, – car il est écrit: Maudit est quiconque est pendu au bois.»

(d) Par sa mort sur la croix Jésus-Christ a «effacé», «détruit» et «cloué à la croix?» «L’acte dont les ordonnances nous condamnaient et qui subsistait contre nous», (c’est-à-dire, la loi.)

Non seulement la malédiction qui s’attachait à celui qui avait transgressé la loi, mais la loi elle-même a été abolie par la mort de Christ. {Comparez #2Co 3:7,11}

Christ a satisfait aux exigences de la loi, l’a accomplie, l’a anéantie.

{Comp. #Ro 7:1-4,6. – «ignorez-vous, frères, – car je parle à des gens qui connaissent la loi, – que la loi exerce son pouvoir sur l’homme aussi longtemps qu’il vit? Ainsi, une femme mariée est liée par la loi à son mari tant qu’il est vivant; mais si le mari meurt, elle est dégagée de la loi qui la liait à son mari. Si donc, du vivant de son mari, elle devient la femme d’un autre homme, elle sera appelée adultère; mais si le mari meurt, elle est affranchie de la loi, de sorte qu’elle n’est point adultère en devenant la femme d’un autre. De même, mes frères, vous aussi vous avez été, par le corps de Christ, mis à mort en ce qui concerne la loi, pour que vous apparteniez à un autre, à celui qui est ressuscité des morts, afin que nous portions des fruits pour Dieu…Mais maintenant, nous avons été dégagés de la loi, étant morts à cette loi sous laquelle nous étions retenus, de sorte que nous servons dans un esprit nouveau, et non selon la lettre qui a vieilli.»}

Col 2:14. – «Il a effacé l’acte dont les ordonnances nous condamnaient et qui subsistait contre nous, et il l’a détruit en le clouant à la croix.»

(e) Par la mort de Jésus-Christ, la séparation entre Juifs et Gentils n’existe plus.

C’est la loi qui sépare le Juif du Gentil. Jésus a aboli cette loi en sa chair, et maintenant, en Jésus-Christ, il n’y a plus ni Juif, ni Grec, etc…mais tous sont un en Christ. {#Ga 3 28} Son sang est le ciment qui réunit toutes les nations en une seule.

Eph 2:14-16. – «Car il est notre paix, lui qui des deux n’en a fait qu’un, et qui a renversé le mur de séparation, l’inimitié, ayant anéanti par sa chair la loi des ordonnances dans ses prescriptions, afin de créer en lui-même avec les deux un seul homme nouveau, en établissant la paix, et de les réconcilier, l’un et l’autre en un seul corps, avec Dieu par la croix, en détruisant par elle l’inimitié.»

(d) Non seulement la malédiction qui s’attachait à celui qui avait transgressé la loi, mais la loi elle-même a été abolie par la mort de Christ. {Comparez #2Co 3:7,11}

Christ a satisfait aux exigences de la loi, l’a accomplie, l’a anéantie.

{Comp. #Ro 7:1-4,6. – «Ignorez-vous, frères, – car je parle à des gens qui connaissent la loi, – que la loi exerce son pouvoir sur l’homme aussi longtemps qu’il vit? Ainsi, une femme mariée est liée par la loi à son mari tant qu’il est vivant; mais si le mari meurt, elle est dégagée de la loi qui la liait à son mari. Si donc, du vivant de son mari, elle devient la femme d’un autre homme, elle sera appelée adultère; mais si le mari meurt, elle est affranchie de la loi, de sorte qu’elle n’est point adultère en devenant la femme d’un autre. De même, mes frères, vous aussi vous avez été, par le corps de Christ, mis à mort en ce qui concerne la loi, pour que vous apparteniez à un autre, à celui qui est ressuscité des morts, afin que nous portions des fruits pour Dieu…Mais maintenant. nous avons été dégagés de la loi, étant morts à cette loi sous laquelle nous étions retenus, de sorte que nous servons dans un esprit nouveau, et non selon la lettre qui a vieilli.»}

Ro 5:18. – «Ainsi donc, comme par une seule offense la condamnation a atteint tous les hommes, de même par un seul acte de justice la justification qui donne la vie s’étend à tous les hommes.»

1Co 15:21,22. – «Car, puisque la mort est venue par un homme, c’est aussi par un homme qu’est venue la résurrection des morts. Et comme tous meurent en Adam, de même aussi tous revivront en Christ.»

(e) Par la mort de Jésus-Christ, la séparation entre Juifs et Gentils n’existe plus.

C’est la loi qui sépare le Juif du Gentil. Jésus a aboli cette loi en sa chair, et maintenant, en Jésus-Christ, il n’y a plus ni Juif, ni Grec, etc…mais tous sont un en Christ. {#Ga 3 28} Son sang est le ciment qui réunit toutes les nations en une seule..

Eph 2:14-16. – «Car il est notre paix, lui qui des deux n’en a fait qu’un, et qui a renverse le mur de séparation, l’inimitié, ayant anéanti par sa chair la loi des ordonnances dans ses prescriptions, afin de créer en lui-même avec les deux un seul homme nouveau, en établissant la paix, et de les réconcilier, l’un et l’autre en un seul corps, avec Dieu par la croix, en détruisant par elle l’inimitié.»

(f) Par la mort de Christ, les croyants juifs sont délivrés de l’esclavage de la loi et reçoivent l’adoption.

Ga 4:3-5. – «Nous aussi, de la même manière, lorsque nous étions enfants, nous étions sous l’esclavage des rudiments du monde; mais, lorsque les temps ont été accomplis, Dieu a envoyé son Fils, né d’une femme, né sous la loi, afin qu’il rachetât ceux qui étaient sous la loi, afin que nous reçussions l’adoption.» {Comp. #Ga 3 13. – «Christ nous a rachetés de la malédiction de la loi, étant devenu malédiction pour nous, car il est écrit: Maudit est quiconque est pendu au bois.»}

 (g) Par la mort de Christ, les croyants d’entre les païens, autrefois éloignés, privés des droits du citoyen israélite, étrangers à l’alliance de la promesse, sans espérance et sans Dieu dans le monde, ont été rapprochés, faits concitoyens des saints et gens de la maison de Dieu.

Eph 2:11-13,19. – «C’est pourquoi, vous, autrefois païens dans la chair, appelés incirconcis par ceux qu’on appelle circoncis et qui le sont en la chair par la main de l’homme, souvenez-vous que vous étiez en ce temps-là sans Christ, privés du droit de cité en Israël, étrangers aux alliances de la promesse, sans espérance et sans Dieu dans le monde. Mais maintenant, en Jésus-Christ, vous qui étiez jadis éloignés, vous avez été rapprochés par le sang de Christ…Ainsi donc, vous n’êtes plus des étrangers ni des gens du dehors; mais vous êtes concitoyens des saints, gens de la maison de Dieu.»

 (h) Par la mort de Christ, les croyants, autrefois pécheurs, ont été réconciliés avec Dieu. C’est-à-dire que l’inimitié entre Dieu et le pécheur n’existe plus. Christ a effectivement fait la paix par le sang de la croix. Il a réconcilié les croyants dans le corps de sa chair, par sa mort.

{#Col 1:20-22. – «Il a voulu, par lui, réconcilier tout avec, lui-même, tant ce qui est sur la terre que ce qui est dans les cieux, en faisant la paix par lui, par le sang de sa croix. Et vous, qui étiez autrefois étrangers et ennemis par vos pensées et par vos mauvaises oeuvres, il vous a maintenant réconciliés par sa mort dans le corps de sa chair, pour vous faire paraître devant lui saints, irrépréhensibles et sans reproche.»}

Ro 5:10. – «Car si, lorsque nous étions ennemis, nous avons été réconciliés avec Dieu par la mort de son Fils, à plus forte raison, étant réconciliés, serons-nous sauvés par sa vie.»

(i) Par le sang de Jésus-Christ, les croyants ont la rédemption, le pardon de leurs offenses.

Le pardon n’est pas une chose que les croyants ont a acquérir. C’est quelque chose que le sang leur a acquis, et que la foi doit s’approprier,

Eph 1:7. – «En lui, nous avons la rédemption par son sang, la rémission des péchés, selon la richesse de sa grâce.»

(j) Le sang de Jésus-Christ purifie (purifie sans cesse) de tout péché ceux qui marchent dans la lumière

1Jn 1:7. – «Mais si nous marchons dans la lumière. comme Il est lui-même dans la lumière, nous avons une communion mutuelle et le sang de son Fils Jésus-Christ nous purifie de tout péché.»

3) Les résultats de la mort de Christ en rapport avec le Diable et la Puissance des Ténèbres.

(a) En vertu de la mort de Christ, la défaite du Prince de ce monde est assurée.

Depuis la mort de Christ, Satan est un usurpateur dont la chute finale est certaine.

Jn 12:31. – «Maintenant a lieu le jugement de ce monde; maintenant, le prince de ce monde sera jeté dehors.» (Voyez le contexte, versets 27 à 28, 32 et 33).

(b) En vertu de la mort de Christ, le Diable est anéanti ou rendu impuissant.,

La mort de Christ a été la mort du pouvoir de Satan. Il ne peut plus se servir de la puissance de la mort sur ceux qui se sont mis au bénéfice de la mort de Christ.

Heb 2:14. – «Ainsi donc, puisque les enfants participent au sang et à la chair. il y a également participé lui-même, afin que, par la mort, il anéantit celui qui a la puissance de la mort. c’est-à-dire le diable.»

(c) Dans la mort de Christ sur la croix, Dieu a triomphé des principautés et des puissances et les a exposées à l’ignominie.

Col 2:14,15. – «Il a effacé L’acte dont les ordonnances nous condamnaient et qui subsistait contre nous, et il l’a détruit en le clouant à la croix; il a dépouillé les dominations et les autorités, et les a livrées publiquement en spectacle, en triomphant d’elles par la croix.»

Nous voyons dans #Eph 6:12, quelles sont ces principautés et ces puissances. – «Car nous n’avons pas à lutter contre la chair et le sang, mais contre les dominations, contre les autorités, contre les princes de ce monde de ténèbres, contre les esprits méchants dans les lieux célestes!» – Ce fut à la croix de Christ que Dieu livra la bataille. décisive et remporta la suprême victoire sur le Diable. Le moment de la victoire apparente de Satan fut celui de sa défaite accablante. Il est maintenant un ennemi vaincu. Sur la croix, Dieu a célébré son triomphe sur Satan. La signification complète de ce conflit et de cette victoire à la croix, sera, je le crois, un sujet de méditation et d’émerveillement. lorsque nous comprendrons la sagesse multiple de Dieu, dans le monde éternel.

4) Les résultats de la mort de Christ en rapport avec l’univers matériel.

Par la mort de Christ, l’Univers matériel tout entier – «tout…tant ce qui est sur la terre que ce qui est dans les cieux» – est réconcilié avec Dieu.

Col 1:19,20. – «Car Dieu a voulu que toute plénitude habitât en lui; il a voulu, par lui, réconcilier tout avec lui-même, tant ce qui est sur la terre que ce qui est dans les cieux, en faisant la paix par lui, par le sang de sa croix.»

L’univers matériel est déchu, à cause du péché, de son état primitif. {Ro 8:20 Ge 3:18} C’est non seulement la terre qui a été souillée par le péché, mais encore les lieux célestes ont été, envahis. #Eph 6:12 Heb 9:23,24. En vertu de la mort de Christ, cette souillure n’existe plus. Tout comme dans les sacrifices de l’Ancien-Testament, le sang était porté dans le lieu très saint, image du ciel. Christ aussi a pris le sang d’un plus excellent sacrifice dans les cieux mêmes et les a purifiés. «Toutes choses…tant ce qui est sur la terre que ce qui est dans les cieux» est maintenant réconcilié avec Dieu. La création elle-même sera aussi délivrée «de la servitude de la corruption, pour avoir part à la liberté glorieuse des enfants de Dieu.» {#Ro 8:21} «Mais nous attendons de nouveaux cieux et une nouvelle terre où la justice habitera.». {#2Pi 3:13} L’expiation de Christ est d’une immense envergure – elle dépasse de bien haut les limites de nos philosophies humaines. Nous n’avons fait que commencer à comprendre la signification et la portée de ce sang répandu au Calvaire. Le péché est un mal infiniment plus épouvantable, plus destructeur et aux conséquences bien plus grandes et plus lointaines que nous nous l’imaginons. Mais le sang de Christ a une puissance et une efficacité dont l’éternité seulement nous révélera l’étendue.